Hyundai va rappeler en Chine plus de 44.000 véhicules potentiellement défectueux, ont annoncé les autorités chinoises, un revers pour le constructeur sud-coréen dont les ventes s'étaient déjà effondrées sur fond de brouille entre Pékin et Séoul.
Un peu plus de 600 voitures Kia Borrego vont être rappelées en Chine en raison d'essieux mal ajustés, ainsi que quarante autos Kia Sorento, a annoncé jeudi l'Administration chinoise pour le contrôle de la qualité, l'inspection et la quarantaine (AQSIQ).
Cela s'ajoute au rappel, annoncé en fin de semaine dernière de 43.764 voitures Sante Fe en raison d'un défaut de moteur pouvant s'avérer dangereux.
Ces différents rappels tombent au plus mal pour Hyundai, qui avait vu ses ventes en Chine gravement affectées par le vif différend entre Pékin et Séoul au sujet du déploiement du bouclier antimissiles américain Thaad en Corée du sud.
Cette crise diplomatique avait donné lieu à d'apparentes représailles économiques de la part de la Chine, avec notamment la fermeture de nombreux magasins de la chaîne de distribution sud-coréenne Lotte dans le pays.
Les activités et l'image de Hyundai et de sa filiale Kia Motors n'ont pas été épargnées: leurs ventes en Chine se sont effondrées de 44% en mars. Plombé par cette médiocre performance, le bénéfice net du groupe a plongé de 21% au premier trimestre.
La Chine, premier marché automobile du monde, est considérée comme cruciale pour les constructeurs étrangers en dépit d'un sensible ralentissement des ventes: après un bond de presque 14% en 2016, elles n'ont progressé que de 3,7% sur les cinq premiers mois de 2017. APS