Des milliers de personnes ont manifesté, ce samedi, à la mi-journée à Madrid pour le maintien de la Catalogne en Espagne, au lendemain du vote au Parlement catalan d'une déclaration d'indépendance qui pose un défi sans précédent à l'Etat depuis 40 ans.
L'assistance était plus clairsemée que lors des dernières manifestations pour l'unité de l'Espagne organisée par la Fondation pour la défense de la nation espagnole, selon des médias locaux.
A la manifestation participaient aussi des représentants de la droite, dont Pablo Casado, un des dirigeants du Parti populaire au pouvoir.
La «Catalogne n'a jamais été indépendante et elle ne le sera jamais», a-t-il déclaré à la presse en soulignant que la «démocratie y a été restaurée» en appliquant la Constitution.
Le parquet a annoncé vendredi qu'il enclencherait dans les jours qui viennent des poursuites pour «rébellion» à l'encontre de l'indépendantiste Carles Puigdemont, une charge passible de 30 ans de prison, autant qu'un assassinat.
Carles Puigdemont, destitué par Madrid de la présidence de la Catalogne, a appelé samedi à s'opposer «démocratiquement» à la mise sous tutelle de la région déclenchée par le gouvernement espagnol après la déclaration d'indépendance votée par le parlement catalan.
«Nous sommes certains que la meilleure manière de défendre les victoires obtenues jusqu'à aujourd'hui est l'opposition démocratique à l'application de l'article 155» de la Constitution espagnole, utilisé par Madrid pour démettre l'exécutif catalan, a déclaré M. Puigdemont dans un discours télévisé.
Le gouvernement espagnol cherchait samedi à reprendre en main la Catalogne, au lendemain de la proclamation d'indépendance. Celle-ci n'a été pour l'instant reconnue par aucun pays de la communauté internationale.