La ministre de la culture, Nadia Labidi a mis l'accent dimanche à Alger sur la nécessité de "récupérer la mémoire filmographique algérienne", qui se trouve depuis des années au niveau de laboratoires "italiens" et qui constituent "un patrimoine national précieux et très important".
"Il est très important de récupérer cette mémoire filmographique qui est très précieuse pour l'Algérie", a indiqué Mme Labidi, lors d'une rencontre avec un expert italien au Palais de la culture Mofdi Zakaria, soulignant que
son secteur "a élaboré une stratégie pour procéder au classement des films algériens disponibles au niveau des laboratoires italiens notamment le laboratoire Micro Stampa.
Cette stratégie "exige de nous d'entrer en contact direct avec ce laboratoire, d'autant que les frais de stockage des films sont très coûteux et connaissent une hausse d'une année à une autre", a-t-elle rappelé.
La stratégie "repose sur la formation en Italie de jeunes diplômés d'écoles algériennes dans les domaines de l'archivage, de la maîtrise des techniques informatiques et du numérique, tout en préparant les conditions nécessaires en Algérie au niveau des laboratoires, pour le transport, la réception et la numérisation de cette matière filmographique sensible".
La stratégie de récupération de cette mémoire filmographique est très importante, a estimé la ministre qui souligne que la conservation de ce legs "s'inscrit dans le cadre du plan du gouvernement pour la protection et la valorisation du patrimoine".
La matière filmographique algérienne "ne se trouve pas uniquement en Italie mais également à Belgrade, en France et en Tunisie", a-t-elle précisé, affirmant que la récupération de ce patrimoine "se fera étape par étape, car il s'agit d'un processus qui nécessite une stratégie rationnelle".