Le refus de la Palestine de recevoir le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, se confirme et aucune «menace» ne pourra, désormais, «révoquer» cette décision. Dans une déclaration à la Chaine 3, l'ambassadeur de l'Etat de Palestine à Alger, Louai Aissa, affirme que «la menace d’embargo brandie par les américains ne peut faire fléchir la position l’autorité palestinienne».
Qualifiant la décision américaine de déclarer de manière unilatérale El Qods occupée comme capitale de l'entité israélienne de «dangereuse», M. Louai affirme que «les Etats-Unis ne sont plus médiateurs dans le conflit et qu’ils ne peuvent plus jouer ce rôle». «On ne peut pas, insiste-t-il, nous acheter, ni nous vendre et notre cause n’est pas à monnayer».
Depuis El Qods, le diplomate palestinien appelle la communauté internationale à assumer son rôle. «Pourquoi l’ONU n’applique pas ses résolutions ? Les instances internationales sont-elles impuissantes ? Pourquoi l’Etat américain aurait-il plus de droit au point de refuser d’appliquer les décisions du Conseil de sécurité de l’ONU ?», s’est-il demandé avant mettre en garde contre cette dérive autoritaire qui viole le droit international. «Les instances internationales doivent prendre leur responsabilité, au risque de devenir caduques», a-t-il avertit.
Pour rappel, Mahmoud Abbas avait annoncé, samedi, qu’il ne recevra pas le vice-président américain. «Il n'y aura pas de rencontre avec le vice-président américain en Palestine», a déclaré Majdi al-Khalidi, conseiller diplomatique du président Abbas.