Téhéran a mis en garde dimanche contre « le désordre » dans le pays après des heurts durant lesquelles deux personnes ont été tuées et des bâtiments publics détruits suite à des manifestations contre l'inflation et le chômage.
« Ceux qui détruisent les biens publics, créent du désordre et agissent dans l'illégalité doivent répondre de leurs actes et payer le prix. Nous agirons contre les violences et ceux qui provoquent la peur et la terreur », a déclaré le ministre de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli, à la télévision d'Etat.
Deux manifestants ont été tués lors de heurts dans la ville de Doroud (ouest), a indiqué le vice-gouverneur de la province de Lorestan, Habibollah Khojastehpour, en accusant les « groupes hostiles et les services de renseignements étrangers d'être derrière les troubles ».Mais il a assuré que les forces de sécurité n'avaient pas tiré sur les protestataires.
« Les manifestants protestent contre la situation économique oppressée par les sanctions internationales en raison du programme nucléaire iranien », a expliqué le chercheur spécialiste de l’Iran Bernard Hourcade sur les ondes de la Chaine 3.
Selon un canal Telegram des Gardiens de la révolution, armée d'élite, « des gens armés se sont infiltrés parmi les protestataires et ont tiré à l'aveuglette sur les citoyens et contre la préfecture ».
Le ministre iranien de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli, a demandé samedi à la population de ne pas participer à des « rassemblements illégaux » après deux jours de manifestations contre l'inflation et le chômage dans une dizaine de villes de province iraniennes.