Les ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5+5 ont déploré, dimanche à Alger, la décision du président américain, Donald Trump , de considérer El Qods comme capitale d'Israël, y voyant une démarche qui "contrevient" aux résolutions pertinentes des Nations Unies.
Les ministres ont vivement déploré la décision de l'administration américaine relative à El Qods, qui "contrevient aux résolutions pertinentes des Nations Unies, et ont appelé au respect de ces dernières dans l'intérêt même de la paix et de la sécurité internationales", souligne-t-on dans la Déclaration d'Alger sanctionnant les travaux de la 14e Conférence des ministres des Affaires étrangères du Dialogue 5+5 en Méditerranée occidentale tenue à Alger.
Ils ont souligné qu'"une telle initiative est de nature à attiser les tensions dans les territoires palestiniens, hypothèque sérieusement les chances de relance du processus de paix soutenu par la communauté internationale".
Face à cette situation, les ministres ont appelé la communauté internationale à "redoubler d'efforts pour la relance du processus de paix, en vue d'une paix juste et durable, fondée sur la solution à deux Etats, prenant en compte l'initiative de paix arabe, et permettant la création
d'un Etat palestinien issu des frontières de juin 1967, vivant en paix et en sécurité au côté Israël, et avec El Qods comme capitale des deux Etats, conformément aux résolutions pertinente des Nations Unies".
A cet effet, ils ont renouvelé leur soutien aux efforts en faveur de la réconciliation inter-palestinienne, "indispensable pour créer un horizon politique crédible", tout en réaffirmant leur position constante quant à la nécessité "de préserver l'identité et le caractère multiconfessionnel de la ville sainte d'El Qods.
Au terme de la 14e Conférence du Dialogue 5+5, les ministres ont réaffirmé leur appel à la levée immédiate du blocus imposé à la population de Ghaza et à l'arrêt des colonies dans les Territoires palestiniens ainsi que pour la protection de la population palestinienne.
Plein soutien aux pourparlers de paix inter-syriens
Par ailleurs, les ministres ont fait part de leur "plein soutien" aux pourparlers de paix inter-syriens conduits par le représentant spécial du Secrétaire générale de l'ONU en Syrie, M.Staffan de Mistura et de leur appui aux efforts de ce dernier en vue d'"une réduction des violences, l'acheminement de l'aide humanitaire et un règlement juste et durable de la crise en Syrie, conformément aux termes de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations-Unies et du communiqué de Genève".
Les ministres ont réitéré, en outre, leur "attachement à une solution politique de la crise en Syrie à travers le dialogue inclusif et la réconciliation nationale, et l'appropriation par le peuple syrien de cette issue, à même de préserver l'unité, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Syrie".
Les participants ont félicité par la même occasion les autorités irakiennes suite à la victoire qu'elles ont remportée face au groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique" (EI/Daech), et réaffirmé "leur solidarité et détermination à poursuivre leur appui aux efforts engagés jusqu'à l'éradication définitive de ce fléau dans ce pays et dans la région".
Les chefs de diplomatie du Dialogue 5+5 ont exprimé en outre leur soutien à "l'unité et à la souveraineté de l'Irak", et se sont accordé sur le fait que "le rétablissement de la sécurité et de la stabilité de l'Irak servira son peuple ainsi que la prospérité de la région". APS