Le Maroc, unique candidat de la région Afrique du nord, a été mal élu comme membre du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), après avoir frôlé la disqualification du fait de l’abstention d’un grand nombre de pays lors de la séance du vote, selon des membres du Conseil exécutif de l’UA, dont les travaux se poursuivent à huis clos à Addis-Abeba.
Le Maroc n’a recueilli que 39 voix sur les 51 votants, alors que s’il avait obtenu moins de trois voix (36 voix), il aurait été directement disqualifié.
C’est la première fois que cela arrive dans l’histoire de l’UA, car, en étant candidat unique, le Maroc aurait pu recueillir un plus grand nombre de voix, au lieu de se contenter du minimum.
Le Maroc s’est retrouvé candidat unique pour ce mandat de deux ans, après le retrait de l’Algérie qui se portera candidate pour un mandat de trois années en 2019, aux côtés des grands pays comme l’Afrique du Sud et l’Ethiopie.
Par ailleurs et contrairement à ce qui est rapporté par les médias marocains, l’Algérie n’a pas perdu son poste de Commissaire du CPS.
L’Algérien Smail Chergui est élu à ce poste jusqu’en 2021.
Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, avait déjà expliqué aux médias, que «l’Algérie, dont le mandat arrive à échéance à la fin de ce mois (janvier), ne sera pas candidate pour le nouveau mandat 2018-2019, mais se présentera pour un mandat de 3 ans en 2019, et ce, dans le cadre de l’application du principe de rotation entre les pays membres de l’organisation».
Il avait encore précisé qu'il fallait dissocier entre la qualité de membre du Conseil et le poste de Commissaire pour la paix et la sécurité.