Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a rendu hommage à la moudjahida Fatima Ouzegane, décédée jeudi dernier, pour son rôle durant la révolution nationale et dans la défense des droits de la femme après l'indépendance.
«J'ai appris avec une grande tristesse la disparition de la moudjahida Fatima Ouzegane, après une longue et riche vie de lutte et de combat pour la libération de l'Algérie du joug colonial, en abandonnant les bancs de l'école pour rejoindre les rangs de l'Armée de libération nationale», a indiqué le président Bouteflika dans un message de condoléances adressé à la famille de la défunte.
Rappelant que c'est «à l'appel de la partie, refusant les chaines de l'avilissement et de la soumission et aspirant au recouvrement de sa souveraineté et sa dignité nationales, qu'elle s'est jetée corps et âme dans l'arène du combat, aux côtés de ces braves campagnes d'armes, affrontant face à la machine coloniale déterminée à atteindre l'une des deux rétributions, la victoire ou le martyr», le chef de l'Etat a mis en avant «les affres de la torture, de la persécution et de l'incarcération, qu'elle a subi sans jamais renoncer».
Le Président de la République a souligné dans son message que la moudjahida Fatima Ouzegane «aspirant à voir le citoyen algérien altier et grand, conscient du rôle qui lui incombe dans le progrès et la prospérité de son pays, avait mis, après l'indépendance, son sens révolutionnaire au service de la défense des droits de la femme et droits de l'homme».
«Aujourd'hui qu'elle rejoint le Créateur, elle peut être satisfaite des acquis de la femme dans tous les domaines, en particulier dans les hauts postes de décision et en étant agréée par ces concitoyens qui l'ont reconnue à sa juste valeur et salué ses actions pour rester à jamais gravée dans leurs mémoires», a ajouté le chef de l'Etat avant de conclure «je prie Dieu, le Tout Puissant, d'accorder à la défunte sa sainte miséricorde, de l'accueillir dans son vaste paradis et d'assister sa famille, ses proches et ses compagnons d'armes, en cette douloureuse épreuve».
Le président de la République a également adressé, samedi, un message de condoléances à la famille du moudjahid Krim Belkacem, à la suite du décès, vendredi, de sa veuve Mahdjouba Kemmar, dans lequel il a rappelé la lutte de la défunte aux côtés de son époux contre le colonialisme.
«C'est avec une profonde tristesse que j'ai appris le décès de Mme Mahdjouba, veuve du grand moudjahid Krim Belkacem, après une longue vie durant laquelle elle a eu à souffrir des affres du colonialisme, qui employa tous les moyens d'oppression et de persécution contre son époux, avant d'endurer la douleur et la peine de sa disparition», a écrit le président de la République dans son message.
«Forte d'une grande patience et d'une foi inébranlable en la volonté de Dieu», la défunte «a su transcender son épreuve et surmonter sa peine pour poursuivre sa mission à l'égard de sa famille et accomplir son devoir envers Dieu jusqu'au dernier jour», a ajouté le Président Bouteflika.
«En cette douloureuse épreuve, je ne puis que prier Dieu Tout-puissant d'accorder Sa sainte miséricorde à la défunte et de l'accueillir en Son vaste paradis aux côtés de ceux qu'il a comblés de Ses bienfaits et entourés de Sa grâce éternelle», a poursuivi le chef de l'Etat, rappelant la lutte livrée par la défunte aux côtés de son époux contre le colonialisme.
«Tout en vous réitérant mes sincères condoléances et vous assurant de ma profonde compassion, je prie Dieu Tout-puissant de vous assister dans cette épreuve et de vous donner la force de surmonter cette peine», a conclu le chef de l'Etat.