Le Forum des hommes d'affaires algéro-turc qui s'est tenu mardi à Alger, était l'occasion de réaffirmer la volonté des deux pays de développer leur coopération économique et la hisser au niveau des relations politiques et historiques.
Lors de ce Forum organisé en présence du président turc, Recep Tayyip Erdogan et du premier ministre, Ahmed Ouyahia, les hommes d'affaires et chefs d'entreprises algériennes et leurs homologues turcs ont réaffirmé leur volonté de développer le partenariat économique et de trouver de nouvelles opportunités de coopération au service de l'économie des deux pays.
A cette occasion, le ministre de l'Energie et des mines, Youcef Yousfi a souligné la nécessité d'intensifier les rencontres entre les hommes d'affaires des deux pays pour leur permettre d'explorer les opportunités de partenariat et d'intégration, et d'aplanir tous les obstacles entravant la réalisation des objectifs escomptés.
Estimant que le Forum des hommes d'affaires algériens et turcs a "atteint depuis sa première édition en 2014, des réalisations importantes et de qualité devenant un exemple à suivre et une source de fierté pour les deux pays frères", M. Yousfi a ajouté que "le grand intérêt qu'accorde les chefs d'Etat des deux pays insufflera à cet événement important davantage de crédibilité, ce qui permettra de promouvoir les relations économiques au niveau du partenariat privilégié".
A ce propos, le ministre a salué les différentes initiatives et projets réalisés par les investisseurs turcs en Algérie qui ont confirmé ainsi que l'Algérie était un pôle d'investissement prometteur grâce aux avantages accordés aux investisseurs.
Le ministre a cité entre autres modèles de partenariat, l'usine de métallurgie sidérurgie d'Oran inaugurée en 2013 et le projet de l'usine de textile dont les travaux de réalisation se poursuivent à Relizane.
Le responsable du secteur a fait part de la volonté de l'Algérie de tirer profit de l'expérience turque en matière d'accès aux marchés étrangers et de sous-traitance industrielle.
Pour sa part, le président du conseil d'affaires algèro-turc, M. Fuat Tosyali, a réaffirmé "la volonté de son pays de consacrer la dynamique imprégnant les relations algéro-turques", appelant dans ce sens à prendre les mesures nécessaires pour parvenir à un accord de libre échange entre les deux pays.
Cette rencontre a été marquée par la présentation des opportunités d'investissement en Algérie. Le président de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), M. Abdelkrim Mansouri, a mis en avant les avantages accordés aux investisseurs étrangers à travers la loi de l'investissement et les facilités relatives à l'accès au foncier.
Il a ajouté, à ce propos, que l'Algérie dont les importations se sont élevées en 2016 à 48 milliards USD s'emploie à réduire ce volume à travers la promotion de l'investissement et de la production nationale.
Le Gouvernement, poursuit le même responsable, a défini cinq secteurs à forte attractivité en matière d'investissement, notamment l'agriculture, la pêche et l'industrie qui comprend 13 filières, dont la sidérurgie et métallurgie, la mécanique, les médicaments, le plastique, les énergies renouvelables, le tourisme et les TIC.
Abordant les investissements turcs en Algérie, M. Mansouri a rappelé que la Turquie est le premier investisseur étranger en Algérie et compte 138 projets inscrits auprès de l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), particulièrement dans le secteur de l'industrie, dont 23 projets déjà réalisés avec 74 milliards DA .
Il a mis en avant, à ce propos, les avantages accordées par le Code de l'investissement ainsi que les exonérations douanières accordées selon l'importance du projet d'investissement.
Pour sa part, le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI), Laid Benamor, a mis l'accent ,dans son intervention, sur les relations étroites unissant les deux pays, rappelant la présence de 800 entreprises turques en Algérie.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan avait appelé, mardi à Alger, dans son allocution à l'ouverture des travaux de ce forum, les hommes d'affaires de son pays à investir en force en Algérie qu'il a qualifiée d'"île de stabilité politique et économique en Méditerranée et en Afrique".
"Les entreprises et hommes d'affaires turcs doivent développer leurs activités dans ce pays frère", a-t-il souligné.
Pour sa part, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé dans son allocution la volonté de l'Algérie de développer son partenariat économique avec la Turquie et de le hisser au niveau de l'excellence qui caractérise les relations politiques entre les deux pays.
"Le Gouvernement algérien veillera à accélérer la mise en úuvre de tout ce qui a été convenu entre les deux pays en vue de hisser les relations économiques au rang d'excellence", a précisé M. Ouyahia.