Le Tchad a décidé d'adopter un "régime présidentiel" mardi à N'Djamena au cours d'un forum sur les réformes institutionnelles rassemblant les forces politiques, religieuses et sociales du pays.
Les participants à un forum sur les réformes institutionnelles rassemblant les forces politiques, religieuses et sociales du pays, (boycotté par l'opposition) ont dans leur majorité, opté mardi, pour l'application d'un régime présidentiel intégral au lieu du régime semi-présidentiel actuellement en vigueur dans le pays, selon le document final du forum consulté par des médias locaux.
Le passage au régime présidentiel prévoit la création d'un poste de vice-président, une révision de la durée du mandat du président qui passe de 5 à 6 ans, renouvelable une fois, tandis que le mandat des députés passe, lui, de 4 à 5 ans, renouvelable une fois.
Une nouvelle Constitution sera soumise à référendum et des législatives repoussées depuis 2015 ont été promises pour 2018 par le président Idriss Déby Itno.
Dans ses conclusions, le forum préconise également, selon le document, un renforcement de la place des femmes dans la vie politique tchadienne.
Une mesure qui vise à "passer progressivement du principe actuel de quota à une parité intégrale", a déclaré mardi le président tchadien Idriss Déby Itno dans son discours de clôture.
Les projets de fédéralisation de l'Etat ont été abandonnés au profit d'un "Etat unitaire", mais "fortement décentralisé", et au lieu et place d'un Sénat, un Haut conseil des collectivités territoriales décentralisées sera créé. Il sera composé de membres nommés et élus.
"Le socle de la nouvelle République a été posé", s'est réjoui le président Déby dans son discours. APS