Quelque 993 personnes condamnées à mort ont été exécutées en 2017 dans 23 pays, avec un recul de 4% par rapport aux 1.032 enregistrées en 2016, selon un rapport annuel de l'organisation des droits de l'Homme, d’Amnesty international (AI), diffusé jeudi.
Le rapport a relevé une baisse des exécutions dans plusieurs pays, à l’exception de la Chine qui n’a pas été pris en compte dans le bilan, ainsi que les Etats Unis où le nombre de condamnations a augmenté de 32 en 2016 à 41 en 2017.
Pour la neuvième année consécutive, les Etats-Unis ont été le seul pays des Amériques à exécuter des prisonniers, selon AI.
Selon le rapport d’Amnesty, quatre pays seulement ont été responsables de près de 84 % des exécutions recensées en 2017.
L'Iran, l'Arabie Saoudite et l'Irak sont les trois pays ayant procédé au plus grand nombre d'exécutions, totalisant à eux seuls 92% des exécutions au Moyen-Orient.
Le rapport relève également que certains pays, comme le Bahrein, les Emirats Arabes Unis, la Jordanie et le Koweït ont repris les exécutions en 2017, après une interruption, et souligne qu’au Moyen-Orient, 27% de ces mises à mort sont liées à des affaires de drogue.
A l'inverse, l’ONG n'a relevé aucune exécution dans cinq pays qui avaient appliqué la peine de mort en 2016: le Botswana, l'Indonésie, le Nigeria, le Soudan et Taïwan.
Dans le même temps, deux pays ont annoncé l'abolition de la peine capitale pour tous les crimes. Il s'agit de la Guinée et de la Mongolie.
En Afrique subsaharienne, souligne le rapport, la peine de mort a enregistré un net recul l'an passé.
La Guinée est devenue le 20e pays de la région à abolir la peine de mort, la Gambie a signé un traité international l'engageant à ne pas procéder à des exécutions et à s'orienter vers l'abolition de la peine de mort, le Kenya a supprimé le recours obligatoire à ce châtiment en cas de meurtre, et le Burkina Faso et le Tchad ont pris des mesures législatives allant dans le sens d'une abolition.
Les méthodes d'exécution utilisées en 2017 à travers le monde ont été: la décapitation, la pendaison, le peloton d'exécution et l'injection létale.
Selon Amnesty, jusqu'à présent, 106 pays ont aboli la peine de mort dans leur législation pour tous les crimes et 142 sont abolitionnistes en droit ou en pratique. APS