La culture libyque et libyco-romaine (berbère ancienne) a été mise à l’honneur, mercredi au théâtre régional de Bejaia à l’occasion de l’inauguration du mois du patrimoine, se déclinant, en expositions, projection d'un film documentaire et conférence.
Le choix de la thématique semble avoir été forgé et imposé par les découvertes de stèles libyques, à Bejaia, mais aussi dans la wilaya voisine de Bordj-Bou-Arredj dont le repérage a fourni une abondante matière d’étude, exploitée pour déterminer avec plus de lumière les structures sociales anciennes, notamment celles se rattachant aux époques préromaine et romaine, a expliqué Djamil Aissani, président du groupe Gehimab, relevant de l’université de Bejaia.
"C’est un peu plus d’un demi-millénaire de vie libyque qui s’en trouve ainsi un peu éclairé", a-t-il déclaré.
En cours d’inventaire, ces vestiges sont soumis à des études scientifiques approfondies, notamment ceux se rapportant à leur conservation et à leur mise en valeur culturelle et patrimoniales, a-t-il précisé.
Ces stèles se présentent à la fois sous forme de pièces épigraphiques, figurées (scènes de chasses, iconographie de cavalier, etc.) qu’en relief isolé. Toutes ont été mise à jour non loin des sites romains les plus importants que compte la wilaya, à savoir Saldae (Bejaia) et Tubusuptu (Tiklat-ElKseur) à 25 km à l’ouest de Bejaia.
D’autres sites historiques et patrimoniaux ont été aussi découvert dans les haut versants de la vallée de la Soummam, à l’instar de celui de Melloussa (Sidi-Aich), Ikedjane (Tifra) ou encore Semaoun et Ighil Oumssed dont les vestiges traduisent des productions remarquables, a fait savoir M. Aissani.
Tous ces sites, au nombre de 14 ont été classifiés en fonction de leur datation approximative. Et beaucoup de pièces qu’ils renferment ont été romanisées par ailleurs. D’où la subtilité des recherches engagées, le souci étant d’éviter les confusions d’époques.
Cette inauguration, présentée sous forme d’expositions photographiques, de compte rendu historique et de poteries anciennes, a été enrichi, avec la projection d’un film documentaire sur le site Romain de Tiklat, réalisé sous contrôle de l’archéologue français Jean pierre Laporte, qui en a fait plusieurs ouvrages et d’une conférence débat sur l’histoire de Bejaia à travers les âges, depuis l’antiquité jusqu’à l’époque contemporaine, déroulée par Djamil Aissani.
Des centaines de personnes ont pris part aux différentes activités, animées avec le soutien des collectivités, des associations et d’établissements culturels gravitant autour du patrimoine et de sa préservation. APS