La cheffe de la diplomatie Européenne, Federica Mogherini, a affirmé, lundi, qu’il n'y a pas de solution alternative » à l'accord conclu avec l’Iran sur le nucléaire.
Elle répondait ainsi aux prétentions de son homologue Américain, Mike Pompeo, dont le pays a imposé des conditions draconiennes pour conclure un « nouvel accord » avec Téhéran.
« Le discours du secrétaire d'Etat n'a démontré en rien comment le fait de se retirer du Plan d'action conjoint de l'accord nucléaire iranien rendrait la région plus sûre de la menace de prolifération nucléaire ou comment il nous placerait dans une meilleure position pour influencer la conduite de l'Iran dans des domaines en dehors de la portée de celui-ci » a répondu Mme Mogherini dans un communiqué.
« Il n'y a pas de solution alternative au JCPOA », a conclu la haute-représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, après avoir écouté l'intervention du ministre américain.
« L'Union Européenne est et restera engagée en faveur de la poursuite de la mise en oeuvre complète et effective du JCPOA aussi longtemps que l'Iran Respectera tous ses engagements liés au nucléaire, comme il le fait jusqu'à présent », a réitéré Mme Mogherini.
Mike Pompeo a présenté, lundi, la « nouvelle stratégie » US après la décision très contestée du président Donald Trump de se retirer unilatéralement de l'accord sur le nucléaire iranien.
Il a énuméré douze conditions draconiennes pour conclure un « nouvel accord » avec l'Iran sur le volet nucléaire, dont celles de la fin de la prolifération balistique et de l'implication Iranienne dans les conflits au Moyen-Orient.
Il a également eu recours à la menace, avertissant les Européens que les entreprises qui feront affaire avec l'Iran dans des secteurs interdits par les sanctions Américaines « seront tenues responsables ».
La Commission Européenne a lancé, vendredi, une procédure visant à activer la « loi de blocage » afin de contrecarrer les effets extraterritoriaux des sanctions Américaines pour les entreprises européennes voulant investir en Iran.
L'UE a participé à la conclusion du Plan d'action conjoint signé à Vienne, en juillet 2015, après des années d'âpres négociations entre l'Iran et le groupe des 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie), au terme duquel l’Iran a accepté de geler son programme nucléaire jusqu'en 2025