Le phénomène de l’immigration illégale, l’inspection et l’entretien de la bande frontalière et le renforcement des moyens de lutte contre la contrebande et l’insécurité, sont au menu de la 6e session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien (CBF) dont les travaux ont débuté, dimanche à Alger, au Centre international des conférences Abdelatif Rehal (CIC).
La rencontre est conjointement présidée par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, et son homologue nigérien, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité publique, de la Décentralisation et des Affaires coutumières et religieuses, Mohamed Bazoum.
Peu avant la réunion du comité bilatéral, M. Bedoui s'est entretenu avec son homologue nigérien sur les points inscrits à l'ordre du jour de cette session ainsi que sur la coopération bilatérale.
L’action du CBF ne se limite pas au domaine sécuritaire, sa démarche de coopération englobe également les questions économiques comme moyen de lutte contre le terrorisme, explique Allongo Issoufou, Chargé des questions sécuritaires au ministère nigérien des Affaires étrangères, dans une déclaration à la Chaine 3 de la Radio Algérienne,
« L’Algérie est un pays clé dans la stabilisation de la bande sahélo-sahélienne. Le Niger ne peut même pas imaginer qu’un cadre soit créé sans pour autant associer l’Algérie », a souligné M. Issoufou.
Le Comité bilatéral frontalier a été créé conformément au protocole d’accord du 30 octobre 1997 à Alger, en vue de renforcer la coopération au niveau des villes frontalières, et ce, à travers la promotion des échanges, notamment dans le domaine de la coopération sécuritaire au niveau des frontières, la mobilité des personnes et l’immigration clandestine, la coopération économique dans toutes ses dimensions particulièrement en matière de développement durable et de la coopération socioculturelle.
Les travaux de la 5ème session du Comité, tenus fin juillet 2015 à Niamey, ont abouti à la mise en place de mécanismes de mise en œuvre des recommandations issues des différentes sessions, dont un organe de "veille et de suivi".
Il s'agissait notamment, de renforcer des actions communes en vue de juguler le phénomène de l’immigration illégale, l’inspection et l’entretien de la bande frontalière, le renforcement des moyens de lutte contre la contrebande et l’insécurité ainsi que l’occupation rationnelle de l’espace et l’organisation de patrouilles simultanées, coordonnées au niveau des frontières communes avec des points de jonction pour l’échange d’informations.