Le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas a qualifié l'adolescente Palestinienne, Ahed Tamimi sortie de prison de l'occupant israélien dimanche, au terme de huit mois de détention de " modèle de la lutte palestinienne pour la liberté, l'indépendance et l'établissement de notre Etat palestinien", selon un communiqué diffusé par l'agence de presse palestinienne Wafa.
Le président Abbas qui a reçu dimanche au siège présidentiel à Ramallah Ahed Tamimi et sa mère également libérée par l'occupant israélien, a ajouté que "la résistance populaire pacifique est la meilleure arme pour faire face à l'arrogance de l'occupation et montrer sa barbarie au monde", indique le communiqué.
"La résistance non-violente qu'Ahed a prouvé que c'est une arme idéale et vitale face à la répression de l'occupation israélienne", a-t-il souligné.
La jeune fille de 17 ans et sa mère, Narimane, ont été accueillies dans leur village de Nabi Saleh, en Cisjordanie occupée, par une foule de proches, de partisans et de journalistes, selon les médias.
"La résistance continue jusqu'à ce que l'occupation prenne fin", a-t-elle clamé, les épaules recouvertes d'un keffieh, symbole de la résistance palestinienne. Elle a remercié "tous ceux qui l'ont soutenue et soutiennent tous les prisonniers".
Ahed Tamini, a été interpellée par les forces de l'occupant israélien le 20 décembre 2017 depuis son domicile, sis au village Nabi Saleh dans le nord de la ville de Ramallah. Elle avait été inculpée pour avoir giflé deux soldats israéliens, un épisode filmé qui avait fait d'elle, une "icône" de la résistance palestinienne contre l'occupation israélienne.
Les Palestiniens louent Ahed Tamimi comme un exemple de courage face aux abus israéliens dans les Territoires palestiniens occupés.
Pour les défenseurs des droits de l'Homme, l'affaire Tamimi est aussi un symbole qui a permis de mettre en lumière les pratiques des tribunaux militaires israéliens et leur taux de condamnation très élevé -99%- de Palestiniens. La Cisjordanie étant un territoire occupé militairement par Israël, les Palestiniens qui y résident sont jugés devant des tribunaux militaires.
"Israël emprisonnant une enfant pendant huit mois (...) reflète la discrimination endémique, l'absence de procédure officielle et le mauvais traitement des enfants", a ainsi tweeté dimanche Omar Shakir, directeur d'Human Rights Watch en Israël.
"Des centaines d'enfants palestiniens restent derrière les barreaux et ne bénéficient d'aucune attention", a-t-il ajouté.