Les participants à un colloque sur "le rôle des zaouias dans la préservation et la diffusion du Fiqh malékite à l'ère de la mondialisation ont plaidé, samedi à Mostaganem, pour une institution de Fiqh pour uniformiser la Fetwa.
Lors de cette rencontre initiée par zaouia Bouzidia à l’occasion de la célébration du 105ème anniversaire de la mort du cheikh Sidi Mohamed Ben Habib El Bouzidi dit "Sidi Hamou cheikh", l’accent a été mis sur la nécessité de faire appel à des ulémas et théologiens dans différentes spécialités de la charia, du droit, de la médecine et de l’économie pour mettre fin à l’anarchie de Fetwas.
Les participants ont également appelé à valoriser le patrimoine du Fiqh et du savoir légués par les érudits de Mostaganem dont cheikh Sidi Mohamed Ben Habib El Bouzidi et à s'imprégner de leurs oeuvres comme exemples pour la jeune génération pour la prémunir contre le vide spirituel et la déviation.
Ils ont en outre recommandé la baptisation d'établissements scolaires aux noms d'ulémas, l'enseignement de leurs biographies, l’organisation continue de telles rencontres et l'emploi de leurs résultats dans l’écriture de l’histoire de la région.
Les travaux de cette rencontre ont été marqués par la présentation de communications abordant la vie et les oeuvres de Sidi Hamou Cheikh, de morceaux de Samaa soufi et la récitation du Saint Coran.
Cheikh Sidi Mohamed Ben Habib El Bouzidi, connu sous le nom de Sidi Hamou cheikh est né en 1824 à Mostaganem. Fuyant la répression du colonisateur français, il se rendit au Maroc pour acquérir le savoir.
De retour à sa ville natale en 1880, il ouvrit une mosquée à Sidi Yaakoub à hai Tijditt (Mostaganem) et se consacra à l’enseignement du Coran à ses disciples jusqu’à sa mort en 1909.