Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a salué mercredi "l'ambitieuse" initiative du Secrétaire général de l'organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, d'engager un dialogue entre le système des Nations unies pour le développement et les Etats membres en vue d'une mise en œuvre "effective et efficace" de l'Agenda 2030.
"Cette approche ne manquera pas de repositionner le système des Nations unies au centre de sa vocation universelle tendant à renforcer le multilatéralisme pour le bien-être de tous", a-t-il souligné dans une allocution prononcée à l'occasion de la célébration de la Journée de l'ONU.
Le chef de la diplomatie algérienne a émis le veux que l'initiative de Guterres "puisse connaitre, à la faveur d'une concertation sereine, un aboutissement qui réponde aux attentes de la communauté internationale et tout particulièrement à celles des populations des pays en développement", soutenant, à ce titre, que "les liens entre sécurité internationale, stabilité politique et développement sont aujourd'hui intimement liés".
M. Messahel a rappelé, dans ce contexte, que "la promotion de la coopération internationale pour le développement et l'amélioration du bien-être des peuples a toujours figuré au rang des priorités de l'Organisation", soulignant qu'au fil des ans, "les Etats membres de l'ONU ont également admis que le développement durable constituait le principal vecteur pour la réalisation de ce noble objectif".
"C'est dans cette perspective que la communauté internationale s'est engagée, depuis trois années, dans la mise en œuvre de l'Agenda 2030 pour le développement durable, adopté en septembre 2015, à New York", a-t-il ajouté.
Selon le ministre des Affaires étrangères, ce programme, qui met à profit les progrès réalisés dans la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le développement (2000- 2015), s'articule autour d'une série d'objectifs "interconnectés", faisant remarquer que la mise en œuvre de ces objectifs dicte à la communauté internationale "une approche concertée et résolument orientée vers l'action".
Il a souligné, à l'occasion, la fierté de l'Algérie qui a réussi à "atteindre la quasi-totalité des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) avant terme" et d'avoir "accompli d'importants progrès" dans de nombreux domaines, citant, à ce propos, les domaines de l'éradication de la pauvreté, de l'éducation, de la mortalité infantile, de la promotion de l'égalité des genres, de la jeunesse, de l'autonomisation des femmes et de l'environnement durable "tous intégrés dans les plans nationaux de développement qui se sont succédé depuis 2000".
"Ces résultats sont attestés par les différents rapports onusiens dont le dernier en date la classe en première position parmi les pays africains", a-t-il rappelé.
Ces progrès et réalisations, a-t-il poursuivi, "ont également permis à notre pays de se voir décerner, deux années consécutives, 2016 et 2017, le prix d'excellence de l'Union africaine en matière d'autonomisation de la femme et de la promotion de ses droits".
Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé, en outre, que l'Algérie "s'est pleinement appropriée les ODD" à travers la prise en charge de la dimension développement durable dans le cadre du programme quinquennal 2015-2019 du président de la République, en alignant les priorités nationales sur les ODD.
Le MAE a rappelé, dans ce contexte, que l'Algérie a, également, adopté en 2016, un nouveau modèle de croissance économique qui "ambitionne de mettre le pays structurellement sur la voie de l'émergence, de la diversification et de la transformation de l'économie à l'horizon 2035 par le biais de la relance et de la consolidation de la croissance économique".
"Ce modèle place au premier plan les besoins du citoyen en matière d'emploi, de logement décent, de santé et d'éducation", a-t-il expliqué, réitérant la volonté de l'Etat à "poursuivre son engagement pour la promotion et le développement des différents secteurs dans l'optique d'assurer le bien être de la population".
Il a soutenu, par ailleurs, que l'Algérie érige, dans sa loi fondamentale, "la valeur de la personne humaine et la qualité de son cadre de vie au cœur de ses préoccupations".
Au plan institutionnel, le ministre a rappelé que l'Algérie s'est dotée depuis 2016, d'un Comité de coordination, présidé par le ministère des Affaires étrangères et dans lequel sont représentés les différents ministères, institutions et organismes nationaux concernés ainsi que la société civile à l'effet de consolider le rapport national d'étape (2016-2018) sur le suivi et la mise en oeuvre des ODD en Algérie.
"Nul besoin de rappeler, dans ce contexte, que la coopération entre l'Algérie et le Système des Nations unies (SNU) n'a cessé, à notre grande satisfaction, de se développer, de s'enrichir et de s'élargir, comme en attestent les différents programmes et projets réalisés, ces dernières années, et dont la coordination de la mise en œuvre des ODD constitue l'élément principal", a-t-il conclu.
La Journée des Nations unies, célébrée le 24 octobre de chaque année, marque l'anniversaire de l'entrée en vigueur de la Charte des Nations unies, fondatrice de l'organisation des Nations unies (ONU).