Invité de la rédaction de la Radio Chaine 3 ce matin, M. Ahmed Nait El-Hocine, commissaire principal, sous directeur à la prévention routière et la circulation à la DGSN (Direction générale de la sûreté nationale), a fait savoir que la DGSN réclame une révision de certaines dispositions législatives et réglementaires en matière de sécurité routière, et ce, en vue de pouvoir agir plus efficacement.
Et pour cause. En ces jours de fête, plusieurs familles algériennes ont été endeuillées suite, au moins, à l’accident survenu le 1er octobre dernier à Laghouat et qui fait 17 morts et 27 blessés.
Un drame qui n’est ni le premier et ne sera visiblement pas le dernier malheureusement. Face à un phénomène qui ne cesse de prendre de l’ampleur, la question reste à savoir si « la majorité des Algériens sont-ils des chauffards ou est-ce le dispositif de prévention qui est défaillant ? »
L’invité de la rédaction reconnaît des insuffisances au niveau du dispositif réglementaire et qu’il situe notamment au niveau de l’accession au permis de conduire, de la qualité de la formation au niveau des auto-écoles et du système de sanction actuel, qui ne distingue pas les contrevenants primaires des contrevenants multirécidivistes.
« Ces aspects doivent être rapidement pris en charge, notamment en ce qui concerne les conditions d’accès au permis de conduire », a-t-il insisté.
L’invité de la Radio fait en outre remarquer que « les conducteurs de motocycles de moins de 50 cm3 ne sont pas soumis à l’obligation de disposer d’un permis de conduire, ceux de moins de 125 cm3 ne sont pas non plus soumis à l’inscription au fichier des cartes grises et ne disposent pas de plaques d’immatriculation (…) Ceci complique énormément le travail des services en matière de sécurité routière, d’autant que certains d’entre eux n’ont aucune connaissance des règles de la circulation », argumente-t-il.