Le parc éolien d'Arkona en mer Baltique en Allemagne d'une capacité de 385 mégawatts et dont l'ambition est d'aider le pays et l'Europe à hâter la transition énergétique a été inauguré, mardi par la chancelière Angela Merkel.
Situées, à mi-chemin entre la Suède et l'Allemagne, alignées au large de la pastorale île allemande de Rügen, les 60 gigantesques éoliennes du parc d'Arkona ont été installées l'année dernière en un temps record de trois mois.
Avec sa capacité de 385 mégawatts, le parc va alimenter 400.000 ménages.
Les énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque, biogaz...) représentent aujourd'hui 38% du mix énergétique allemand et doivent atteindre 65% en 2030.
La chancelière Angela Merkel a assuré que son gouvernement tenait bien sa feuille de route: "En 2025, nous serons bien au-dessus des 40 à 45% prévus", a réaffirmé la dirigeante allemande dans son podcast hebdomadaire.
Côté réduction des émissions polluantes, Berlin a en revanche dû constater son retard critique. Le gouvernement a revu l'année dernière à la baisse ses prévisions de réduction d'ici 2020, tablant désormais sur une baisse de 32% de ses émissions de gaz à effet de serre en 2020 (par rapport à 1990) contre 40% auparavant.
Derrière ses annonces, Berlin a décidé de réduire progressivement ses subventions, jugées inefficaces, à l'éolien terrestre, celui-ci étant mal vue dans les communautés voisines des turbines, tandis que l'acheminement de l'électricité au consommateur reste chère.
Conséquence, déjà des turbines s'entassent à l'horizontale sur le bord des routes allemandes ou ne tournent plus que par intermittence.
Le prix de l'énergie en Allemagne (environ 30 centimes/kWh) est ainsi deux fois plus cher qu'en France, où le nucléaire domine encore très largement.