Les services de sécurité n’ont reçus aucune instruction ni du gouvernement, ni d’aucune autre sphère du commandement d’utiliser la force contre les citoyens, a affirmé mercredi à Alger, le ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement.
Lors d'une conférence de presse animée à l'issue de la réunion du conseil de Gouvernement, Hassane Rabehi, précise que «nous avons des services de sécurité et une armée républicaines» qui partagent, ajoute t-il, «les mêmes soucis, les même sentiments et les même revendications que l’ensemble du peuple».
Appelant, les médias à ne pas induire en erreur le citoyen, M. Rabehi a déclaré «nous traversons une conjoncture difficile, n'aggravez pas les choses davantage et ne versez pas l'huile sur le feu».
Néanmoins, le ministre s'est dit entièrement disposé à les aider (titres endettés) à travers l'examen des possibilités de prolonger les délais de paiement de manière à préserver les postes d'emploi.
Une commission pour la distribution de la publicité dans la transparence
M. Rabehi a indiqué que le ministère de la Communication a entamé, dans la mesure de ses moyens, la préparation de la Commission qui sera en charge de la distribution des quotas publicitaires sur la base de la transparence, l'égalité et la démocratie, relevant que «le travail de cette Commission ne plaira certainement pas à ceux qui détenaient la part du lion».
Evoquant les dotations publicitaires, M. Rabehi a assuré que le secteur examinera les dossiers et arrêtera les dotations en fonction des cas.
Il a appelé, à cette occasion, la corporation de la presse à engager la création du Conseil supérieur de l’éthique et de la déontologie.
Concernant "l'effacement" des dettes de certains médias, M. Rabehi a démenti toute instruction donnée en ce sens, affirmant qu'"en tant que ministre de la Communication, je ne suis pas habilité à trancher sans me référer aux instances compétentes, à leur tête le ministère des Finances et le ministère de la Justice".
Par ailleurs, et en réponse à une question sur "le blackout" imposé par le ministère de l’Intérieur sur l’identité des personnes ayant procédé au retrait des formulaires de souscription de signatures individuelles pour la candidature à la Présidentielle, le Porte-parole du gouvernement a démenti toute mauvaise intention à ce sujet, ajoutant "je vous assure que le ministre de l’Intérieur peut révéler les noms si cela lui est demandé".
Concernant l’abstention de certains présidents d’Assemblées populaires communales (APC) d'engager le processus du scrutin présidentiel, prévu le 04 juillet prochain, pour "cause d'illégitimité", M. Rabehi a déclaré qu'"à son avis, ces derniers voudraient récupérer le Hirak populaire", estimant que "suivant leur logique , en refusant de coopérer avec l’administration centrale pour réunir les conditions appropriées au déroulement de cette élection qu’ils qualifient d’illégitime, ils se mettent eux-mêmes en situation illégitime, étant donné qu'ils sont issus d'élections dont la légitimité est contestée par certains".
Quant aux magistrats appartenant au Club des juges (non agréé) qui ont annoncé leur refus de superviser la prochaine Présidentielle, le ministre a souhaité qu'ils "se conforment aux exigences de leur profession en termes de modération, de sincérité et de souci de veiller à l’application de la loi".
La situation économique maitrisée en dépit des difficultés financières
Concernant la situation économique en Algérie, le ministre rassure qu’elle était maitrisée en dépit de toutes les difficultés financières, grâce aux différentes mesures prises ces dernières années.
«Contrairement à plusieurs pays dont l'économie est basée sur l'exportation des matières premières, l'Algérie qui n'a pas de dette extérieure jouit toujours de ses réserves de change», a-t-il ajouté.
Evoquant les facteurs ayant favorisé cette situation, le Porte-parole du Gouvernement a mis en avant les efforts consentis récemment par l'Etat dans le but de diversifier ses produits hors hydrocarbures, lesquels ont permis, selon le ministre, à l' «économie nationale de réaliser, notamment ces dernières années, certains revenus à travers la promotion de ses produits».
A ce propos, M. Rabehi a rappelé, également, «la rationalisation des importations, que le gouvernement actuel entend poursuivre pour permettre au pays de recouvrer sa santé financière».