Plus d'un millier de manifestants ont réussi à pénétrer, aujourd’hui, dans le siège de l'Assemblée et de la Télévisions nationales du Burkina Fafo , qu’ils ont en partie saccagées, alors que les députés s’apprêtaient à voter, dans la matinée, une révision de la Constitution.
L'Assemblée devait examiner un projet de loi destiné à permettre au président Blaise Compaoré de se maintenir au pouvoir en se faisant élire pour un nouveau mandat.
Plusieurs véhicules ont été brûlées autant dans la cour de l’assemblée et à l'extérieur qu’à proximité du siège de la télévision dont les bâtiments sont situés non loin de ceux de l’assemblée. Tous deux ont été méthodiquement mis à sac par les manifestants.
Au moment de l’assaut contre le siège de l’assemblée, les forces de l’ordre qui tiraient des grenades lacrymogènes, ont été contraintes de battre en retraite face à la ruée de près d’un millier de contestataires.
L'opposition avait appelé depuis des jours à marcher sur l'Assemblée pour empêcher la tenue du vote.
La veille, une manifestation massive, réunissant des centaines de milliers de personnes avait été organisée à l’appel de l’opposition, donnant lieu à de violents affrontements avec les forces de sécurité.
Blaise Compaoré, arrivé au pouvoir, en 1987, par un coup d'Etat, achèvera, en 2015, son deuxième quinquennat (2005-2015) après avoir effectué deux septennats (1992-2005).