Le Conseil constitutionnel, après avoir statué sur les recours, a validé samedi la liste définitive des candidats à la présidentielle du 12 décembre, en confirmant les cinq noms déjà retenus par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE).
Ainsi, la liste validée comprend le président du Front Al-Moustakbel, Abdelaziz Belaid, le président de Talaie El Houriyet, Ali Benflis, le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, l'ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, et le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique, Azzedine Mihoubi.
Ces cinq candidats qui s'apprêtent à mener la campagne électorale devant débuter le 17 novembre en cours, ont déjà commencé à rendre publiques les grandes lignes de leurs programmes électoraux.
D'ailleurs, lors de leurs différentes sorties médiatiques, ils n'ont pas manqué d'appeler le peuple algérien à participer massivement au rendez-vous du 12 décembre en vue de faire aboutir cette échéance électorale.
C'est le cas notamment du candidat Azzedine Mihoubi qui avait appelé, lors d'une conférence de presse, les Algériens et les jeunes en particulier à «une forte participation», exprimant ses remerciements à ceux qui l'ont soutenu. Pour sa part, le candidat Abdelkader Bengrina s'est engagé à «rester fidèle au message du 1er Novembre et aux slogans du Hirak», promettant qu'il sera «le président des pauvres, des marginalisés et des investisseurs empêchés d'investir en Algérie mais aussi le président de toutes les régions du pays sans exclusive».
De son côté, le candidat Ali Benflis a formé le vœux de voir la Présidentielle du 12 décembre «se dérouler dans la quiétude», appelant le peuple algérien à aller aux urnes pour «choisir le candidat qu'il estime apte à prendre les rênes du pays».
Le candidat Abdelaziz Belaid a émis le souhait, quant à lui, de voir la prochaine Présidentielle constituer «une fête nationale pour l'Algérie», alors que le candidat Abdelmadjid Tebboune prévoit une participation «très acceptable» des Algériens, estimant que seule cette élection pourrait permettre au pays de «faire face aux menaces qui le guettent».
Dans la même optique, le président de l'ANIE, Mohamed Charfi, avait réaffirmé, lors de la conférence de presse, l'engagement de cette instance à veiller à ce que la Présidentielle du 12 décembre soit «régulière et démocratique», en soulignant que «ses membres sont mobilisés pour préserver le choix du peuple».
Intervenant sur le même sujet, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Hassane Rabehi, avait affirmé lundi dernier que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour garantir le déroulement de la campagne électorale dans les «meilleures conditions».
Exprimant le souhait de voir les candidats traiter avec les citoyens et tous les acteurs de cette élection «en toute responsabilité» et avec «engagement et confiance», au regard de l'importance de cet évènement national qui «permettra à l'Algérie de surmonter sereinement cette conjoncture», le ministre s'est dit confiant quant à «une forte participation» des citoyens à l'élection présidentielle.
Cette échéance, ajoute M. Rabehi, permettra «d'élire un président jouissant de toute la légitimité pour gérer les affaires du pays, d'autant que l'Algérie a les capacités et compétences humaines lui permettant, si elles sont bien utilisées à bon escient, de réaliser nos aspirations au développement global, à la sérénité et à la quiétude».
Pour rappel, l'ANIE avait fixé les modalités de contestation de la régularité des opérations de vote relatives aux élections présidentielles dans une décision publiée au dernier journal officiel.
Selon cette décision publiée dans la perspective de l'élection présidentielle prévue le 12 décembre prochain, «tout candidat ou son représentant, dûment habilité, a le droit de contester la régularité des opérations de vote en faisant mentionner leurs réclamations éventuelles sur le procès-verbal de dépouillement disponible au niveau du bureau de vote».
L'article 3 de cette décision stipule que le procès-verbal de dépouillement doit comporter dans la case réservée aux réclamations, des informations sur l’auteur de la réclamation telles que le nom, prénoms, l’adresse et sa signature, ainsi que le numéro, la date et le lieu de délivrance de sa pièce d’identité (carte nationale d’identité, passeport ou permis de conduire), le nom et prénoms du candidat le contenu de la réclamation.
Conformément à cette décision prise par l'ANIE, le conseil constitutionnel «est saisi immédiatement».
«La saisine doit comporter les mêmes informations relatives à la réclamation contenue dans le procès-verbal de dépouillement. La réclamation peut être accompagnée de tous moyens justificatifs probants. Elle s’effectue à la diligence et aux frais de son auteur».
APS