
Cinq chefs traditionnels ont été tués en trois jours par des terroristes présumés au sud-ouest du Niger, près de la frontière Malienne, en proie aux attaques de groupes armés, ont indiqué samedi des médias citant un député et des villageois.
« Cinq chefs de village de la région de Tillabéri (ouest) ont été tués, entre jeudi et samedi, par des hommes armés, aussitôt après leur enlèvement », a expliqué un député de Tillabéri.
« Les assaillants sont venus ont tué les deux chefs de Tchémoubongou et Zaroum-Daray, puis ont enlevé trois personnes dans d'autres villages dont des chefs », a indiqué, vendredi soir, un villageois ajoutant que les terroristes s’en prennent à tous ceux qui ne veulent plus collaborer avec eux.
La stratégie du groupe autoproclamé Etat islamique dans le Grand Sahara est d'en finir avec la chefferie traditionnelle, très influente au Niger. « C'est une façon pour elle de vider la zone de la présence de l'Etat à travers cette représentation pour s'installer et imposer sa loi », avait expliqué récemment une source sécuritaire.
Entre avril et juillet, au moins trois chefs traditionnels et quatre responsables Touareg ont été tués dans des attaques attribuées à l'EIGS par des sources sécuritaires.
Les attaques ont contraint des milliers de civils à fuir leur village pour se réfugier plus au sud. Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a dénombré fin octobre 78.044 déplacés internes dans les régions de Tillabéri et de Tahoua.