Seuls 30% des cas de pied diabétique sont traités et sauvés par la clinique "Larribère", relevant du CHU d’Oran.
Les 70% restants subissent une amputation, a indiqué le Pr. Mohamedi , chef de service de cette clinique.
Une telle situation est due au fait que les patients arrivent à l'hôpital à des stades très avancés, ce qui empêche de soigner les lésions de leur pied diabétique, a expliqué à l’APS la spécialiste, estimant qu’il faut jouer sur la prévention pour éviter d'en arriver là.
Le pied diabétique se caractérise par une ulcération ou une destruction du tissu du pied, infecté ou non, due à la neuropathie périphérique, a-t-elle expliqué, ajoutant que la neuropathie périphérique se définie par une perte de sensibilité des pieds due à une atteinte des nerfs.
"Le danger majeur de la perte de sensibilité aux pieds causée par la neuropathie est le risque qu’une blessure passe inaperçue et s’infecte", a-t-elle souligné.
Elle a ajouté qu’il est ainsi nécessaire pour un diabétique de prendre soin de ses pieds régulièrement.
Si les petites blessures peuvent être laissées se cicatriser naturellement chez une personne qui n’a pas le diabète, il est impératif pour une personne diabétique de se présenter à son médecin traitant à la moindre lésion ou blessure au niveau des pieds, a-t-elle noté.
"La négligence et le recours à des soins de médecin traditionnels coûtent souvent cher à ces malades, qui se présentent trop tard pour une prise en charge, a-t-elle encore ajouté.
Aussi, certaines évolutions peuvent être fulgurantes, comme les gangrènes gazeuses, qui se propagent en grande vitesse, c'est pourquoi un diabétique doit agir très rapidement en cas de blessures ou apparition d’une lésion au niveau du pied.
Il est par ailleurs nécessaire d'agir sur la sensibilisation et la prévention, avec l’implication des équipes médicales, qui doivent rappeler en continue les gestes à adopter par un diabétique pour préserver ses pieds, a-t-elle estimé.