Le port du masque sera obligatoire en Algérie à partir du premier jour de l’Aïd El Fitr, à cette occasion le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a donné ce vendredi à Alger le coup d’envoi d’une campagne nationale de sensibilisation au profit des commerçants pour les sensibiliser au port de ce moyen de lutte contre le Covid-19.
« On est là pour donner le signe de départ de cette opération de sensibilisation étant donné que le port du masque va devenir obligatoire à partir du premier jour de l’Aïd El Fitr. En tant qu’organisme public, on a essayé aujourd’hui de démarrer une campagne de sensibilisation à travers tout le territoire national », a indiqué Rezig, à la Chaîne 3 de la Radio Nationale, à partir du marché de Ali Melah (Alger).
« On est en train de distribuer des bavettes gratuitement à nos commerçants et à nos citoyens pour leur permettre de porter cette bavette, qui est devenue obligatoire, car c’est un moyen de protéger tout le monde », a-t-il ajouté.
Lors de son dernier Conseil, tenu mercredi dernier, le gouvernement a décidé que "le port du masque est une obligation stricte, et enfreindre cette obligation impérative exposerait les contrevenants à des sanctions légales".
"L'entrée dans les espaces et autres lieux publics tels que les marchés couverts, les souks, les cimetières, les parkings et les magasins, etc.. est formellement interdite sans port de masque et respect de la distanciation physique", a-t-on précisé.
Par ailleurs, le gouvernement affirme que ces maques seront disponibles à "grande échelle" et leur distribution aux citoyens sera assurée à travers les structures, comités et associations de la société civile.
Lourdes sanctions pour les commerçants qui travaillent à rideau baissé
Sur un autre registre, le ministre du Commerce a mis en garde les commerçants dont l’activité est suspendue en raison du confinement sanitaire imposé dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus, tels les vendeurs de vêtements et de chaussures, contre les sanctions encourues en cas d'infraction.
Rezig a souligné que les sanctions encourues par les commerçants qui continuent à travailler à rideau baissé ne se limitera pas à la fermeture du local pour une durée minimum d’un mois, les contrevenants risquent d’être traduits en justice.
Le nombre important de commerçants que compte le pays, à savoir plus de 2 millions, ne permet pas de les contrôler un par un, a-t-il ajouté soulignant le rôle important qui incombe au citoyen de jouer dans ce sens, en boycottant les commerces interdits d’activité, en raison de la pandémie, et ce afin de préserver la vie des citoyens.