Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Chérif Omari, a annoncé dimanche à Alger que l’Office national pour le développement de l’agriculture industrielle dans les régions sahariennes sera bientôt opérationnel, ce qui permettra, à l’aide de la technologie satellitaire, de déterminer les capacités de production dans le Sud pour une exploitation durable et une production agricole renforcée.
Dans une déclaration à la presse en marge d’une journée d’étude sur l'utilisation des applications de la technologie satellitaire dans le domaine de l'agriculture dans les régions du Sud et les Hauts Plateaux, tenue en présence du ministre délégué chargé de l'Agriculture Saharienne et des Montagnes, Foued Chehat, de cadres et d’experts de l'Agence spatiale algérienne (ASAL), de directeurs d’instituts techniques, du directeur du Bureau national d’études pour le développement rural (BNEDER) et du directeur général des forêts, M. Omari a précisé que cette rencontre visait à "définir une feuille de route sur l'exploitation des applications des technologies satellitaires (images, cartes et autres données) pour déterminer les périmètres agricoles devant abriter les grands projets en matière d’agriculture industrielle dans ces régions".
Faisant suite aux décisions du Gouvernement relatives à l’accompagnement du ministère de l'Agriculture dans la stratégie de modernisation du secteur et de développement de l’agriculture industrielle dans le Sud, cette réunion est l’occasion de discuter des applications satellitaires permettant d’améliorer le système de numérisation du secteur, notamment en ce qui concerne le recensement du cheptel (bovin, ovin, caprin et camelin), du foncier agricole et des produits agricoles, l’impact des incendies, l'identification des pâturages et des points d’abreuvement et bien d'autres domaines concourant au renforcement de la production agricole nationale, a-t-il soutenu.
Le ministre a fait savoir qu'il sera procédé, lors de cette rencontre de coordination avec l'ASAL, à "la préparation d'un atelier national auquel plusieurs secteurs prendront part et qui sera consacré à toutes les applications numériques disponibles et à leur actualisation, outre la mise au point d'autres applications, en vue de cristalliser une vision claire sur les capacités existantes et les modalités de leur exploitation durable".
Après avoir indiqué que l'Algérie dispose de trois satellites, le Directeur général de l'ASAL, Azzedine Oussedik a affirmé que ces techniques de pointe, consistant à prendre des images et des données géographiques précises de l'espace saharien, "devront contribuer, dans une large mesure, au développement de l'agriculture saharienne".
Ces images satellites prises de ces régions enclavées du pays constituent, selon M. Oussedik, un outil d'aide à la prise de décisions par les responsables, d'autant qu'elles fournissent des informations précises sur la concentration des eaux souterraines et délimitent les terres agricoles cultivables.
Cette technique est à même d'assurer des cartes thématiques d'une importance capitale pour exploiter de vastes surfaces sahariennes en agriculture, a fait savoir M. Oussedik, précisant que l'ASAL accompagne les différents secteurs, et à leur tête, l'agriculture, les ressources en eau et l'énergie pour délimiter ces régions par l'imagerie satellite. APS