Comme de coutume, les Algériens célèbrent, ce samedi, l’Achoura. Cette date qui tient une place bien particulière parmi les fêtes religieuses, est synonyme de retrouvailles, d’entraide et de solidarité. Durant cette journée fériée, les familles se retrouvent toutes réunies pour partager un repas et faire don pour aider les plus démunis.
Cette fête à portée religieuse, qui favorise l'échange de visites entre proches et voisins dans une ambiance de détente, de convivialité et de générosité envers les nécessiteux et les orphelins, est assombrie cette année par les mesures et les règles de prévention visant à endiguer la pandémie de coronavirus, notamment le port obligatoire de bavette et la distanciation sociale.
Cette année les familles algériennes, notament à Ghardaia, Constantine et Mostaganem ont célébré la fête "dans une atmosphère morose, liée à la pandémie de Covid-19 et ses implications, induisant un contexte inédit marqué par un changement des habitudes ancestrales qui accompagnent cet évènement.
Les instances religieuses ont exhorté la population à respecter les mesures et protocoles visant à endiguer la pandémie, notamment dans les mosquées ainsi que l’interdiction des rassemblements et des rencontres familiales.
Habituellement vécu par la population dans les pures traditions ancestrales qui renforcent la cohésion sociale dans la solidarité le partage et la générosité, la population Ghardaouie dans toute sa diversité sociologique accueille cette fois ci la fête d’Achoura dans une ambiance bouleversée.
Les habitudes des habitants pendant cette fête très prisée par les enfants ont presque radicalement changé, notamment avec l’interdiction des rassemblements et les défilés des enfants entonnant ‘’abiyanou’’, un chant déclamé pour la circonstance.
Malgré l’impact de la pandémie du coronavirus qui a affecté le mode de vie, les habitants du M’zab expriment, de différentes manières, durant cet évènement, leur attachement aux traditions authentiques léguées par les ancêtres en rapport avec cette fête de Achoura.
Des plats traditionnels locaux dont les recettes se transmettent de mère en fille depuis des générations ne sont plus proposés à la dégustation entre voisins ou famille.
Cette fête est également une occasion d’accomplir davantage de bonnes actions religieuses, tel le jeûne et l’acquittement de la Zakat.