Le chargé de mission à la Présidence de la République pour le suivi des zones d'ombre, Brahim Merrad a affirmé mercredi depuis Naâma que "d'importantes enveloppes financières ont été consacrées en vue de dynamiser et vitaliser les zones d'ombre, sur le double plan socio-économique", assurant de la poursuite des efforts, l'année prochaine, pour promouvoir ces zones et concrétiser toutes les exigences de développement au profit de leurs habitants.
S'exprimant lors de sa visite de deux jours pour s'enquérir de la réalité du développement local à travers les zones d'ombre dans la wilaya, M. Merrad a indiqué que "des zones d'ombre dans plusieurs wilayas amorcent, ces derniers temps, un vécu différent suite à la prise par les Pouvoirs publics de décisions urgentes et immédiates pour améliorer les conditions des habitants et concrétiser dans ces zones de centaines d'opérations, contribuant ainsi à trouver des solutions radicales à leurs préoccupations quotidiennes".
Le chargé de mission à la présidence de la République a assuré de "la détermination des Pouvoirs publics à venir à bout du déficit enregistré dans toute zone en terme d'amélioration des conditions de vie et de création de conditions, à même d'assurer une vue digne aux populations de ces zones, en rattrapant le retard dans l'AEP, la réalisation de routes et du réseau de raccordement en gaz naturel et dans l'amélioration des conditions de scolarisation et des prestations de santé".
La fixation des populations, particulièrement celles résidant dans les zones de pâturage dans les Hauts-Plateaux " permet de préserver la pratique de l'activité d'élevage et de protéger l'énorme richesse dont recèle ces régions, laquelle a été impactée du fait de la sécheresse et du recul du couvert végétal pour le pâturage", a précisé la même source.
M. Merrad a appelé lors de ses rencontres avec quelques citoyens et ses haltes pour inspecter différents projets dans les zones d'ombre à Gaaloul, Hassi Defla, Belghrad, Belhanjir et autres dans les communes d'Ain Ben Khelil, Sfissifa et Ain Sefra, à " associer la société civile et les associations locales, à ouvrir des canaux de communication durable avec les représentants de quartiers en vue d'adapter ces projets en fonction de la nature de chaque région et à déterminer les priorités impérieuses et les nécessités en vue de les prendre en charge dans le cadre des programmes destinés à l'amélioration des conditions de vie de ces populations".
Le même responsable qui était accompagné des présidents des communes et chefs de daïras concernés a souligné la nécessité d'"encourager les responsables locaux à faire preuve d'esprit d'initiative et d'intégrer les propriétaires des micro-entreprises et des coopératives de jeunesse dans la concrétisation de ces programmes de développement de ces régions".
S'enquérant du projet de réalisation d'un puits de 200 mètres de profondeur destiné aux éleveurs de cheptels dans la région de "Thenia Chiakha", commune de Aïn Ben Khelil, M. Merrad a mis l'accent sur l'impératif d'utiliser des appareils à énergie solaire au niveau de ces zones reculées afin de raccorder les résidants à l'électricité et alimenter les puits réservés à l'irrigation.
M. Merrad s'est enquis des travaux de maintenance, récemment parachevés, de la route liant la commune d'Aïn Ben Khelil et le village de Sidi Moussa en passant par Gaaloul sur une distance de 15 km, avant d'inspecter le projet de réalisation d'une annexe de la mairie et d'un logement de fonction relevant d'une salle de soins.
Le chargé de mission s'est rendu, par la suite, à la commune de Sfissifa où il s'est enquis des travaux, bientôt finis, d'un château d'eau de 250 mètres cubes devant alimenter plusieurs douars en eau potable, outre la réalisation d'une salle de soins et d'un logement de fonction, ou encore d'un espace de jeu de proximité couvert de gazon.
Dans le douar de Belgrad, M. Merrad a inspecté les travaux de maintenance d'une route communale reliant le chef lieu de la commune à la RW 5, un château d'eau de 250 mètres cubes, l'ouverture de pistes de 7 km au profit des peuplades de la région Belhandjir (dans le sud d'Aïn Sefra).
A noter que le chargé de mission effectue une visite de deux jours à Naâma et se rendra, demain jeudi, dans les communes de Moghrar, Djeniene Bourezg, Assela et enfin Naama.
La wilaya de Naâma compte 72 zones d'ombres où habitent quelque 34.000 personnes, elle a bénéficié jusqu'à présent de 115 projets de développement, certains en cours de réalisation, pour lesquels une enveloppe financière de 2 milliards Da a été débloquée.