Les membres de l’Assemblée Populaire nationale (APN) ont adopté, mardi, à la majorité le Projet de loi de finances pour l'exercice 2021 (PLF 2021), lors d’une plénière présidée par Slimane Chenine, président de l’assemblée, et à laquelle a pris part le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane ainsi que des membres du staff gouvernemental.
En dépit de la conjoncture difficile et inédite que traverse le pays suite à la chute des prix du pétrole et la crise sanitaire actuelle, le gouvernement vise, à travers les dispositions de ce texte, à "préserver, autant que possible, le pouvoir d’achat du citoyen, protéger la catégorie vulnérable et créer une dynamique d’investissement à même de hisser le niveau de la production et de renforcer les démarches de diversification de l’économie", a indiqué M. Benabderrahmane au terme du vote de la loi.
La Loi de finances 2021 table sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 4%, après un recul de 4,6 %, selon les estimations de clôture pour l’exercice 2020.
Concernant la croissance hors hydrocarbures, elle devrait atteindre 2,4 % en 2021, 3,37 % en 2022 et 3,81 % en 2023.
Les dépenses budgétaires totales prévues passeront de 7.372,7 mds Da dans la LFC 2020, à 8.113,3 mds de Da en 2021 (+10%) pour atteindre 8.605,5 mds de Da en 2022 (+ 6,07%), puis 8.680,3 mds Da en 2023 (+0,9%).
Ces prévisions portent sur le budget de fonctionnement qui connaîtra une hausse de 5,1% durant la période 2021-2023, pour atteindre 5.314,5 mds Da en 2021 (+11,8%), puis 5.358,9 mds Da en 2022 (+0,8%), ensuite 5.505,4 mds Da en 2023 (+2,7%).
Quant aux dépenses d’équipements, elles s’élèveront à 2.798,5 mds Da en 2021 (+ 6,8%), à 3.246,6 mds Da en 2022 (+16,01 %) et baisseront à 3.174,9 mds Da en 2023 (- 2,2 %).
Le déficit budgétaire prévu pour l’année 2021 devra augmenter à 13,57 % du PIB, contre 10,4 % au titre de la LFC 2020.
Pour l’inflation, la Loi de finances 2021 prévoit « une légère accélération » en 2021 pour atteindre 4,5 %. APS