Ouverture de la 180e réunion de la conférence de l'OPEP sous la présidence de l'Algérie

Les travaux de la 180ème réunion de la Conférence de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) ont débuté lundi, par visioconférence, sous la présidence du ministre de l’Energie et président en exercice de la conférence de l'OPEP, Abdelmadjid Attar.

Cette réunion, qui se tient dans un contexte difficile caractérisé par les effets de la Covid-19 sur l’économie mondiale, devrait se pencher sur la possibilité de prolonger, au-delà de 2020, le seuil actuel de baisse de production appliqué depuis le mois d’août dernier, à savoir 7,7 mb/j pour trois mois supplémentaires, c'est-à-dire jusqu'à la fin mars prochain.

Cette option a été examinée dimanche lors d’une réunion technique qui a regroupée les membres de l’Opep, a indiqué lundi à Alger M. Attar, peu avant le début des travaux de la réunion de l’Opep.

Selon lui, il "y a un consensus au niveau de l’Opep pour prolonger le seuil actuel de la baisse de la production au-delà de 2020, c'est-à-dire pour le 1er trimestre de l’année prochaine, et ce afin d’assurer un équilibre du marché pétrolier et améliorer encore plus les prix de brut qui ont atteint le niveau de 48 dollars".

Cependant, la décision finale sera prise mardi 1er décembre par la 12ème réunion ministérielle OPEP et non-OPEP qui réunira les pays signataires de la Déclaration de Coopération, a-t-il expliqué.

A l’ouverture des travaux de la réunion ministérielle de la Conférence de l’Opep, M. Attar a soutenu que la pandémie de la Covid-19 continue d’affecter l’économie mondiale et le marché pétrolier.

Soulignant que les marchés ont répondu positivement aux récentes annonces sur le développement de vaccins contre le Corona, il a fait remarquer qu’une "reprise de l’économie mondiale et le marché pétrolier prendra du temps".

C’est dans ce contexte que les deux sommets de l’Opep et ses alliés vont examiner la situation du marché pétrolier international et ses perspectives d’évolution à court et moyen terme.

Les 23 pays membres de l’Opep + procéderont, également à l’évaluation de la mise en œuvre et du niveau de respect des engagements de baisse de la production des pays signataires de la Déclaration de Coopération, tels que décidé par la 10ème réunion ministérielle OPEP et Non-OPEP du 12 avril 2020.

Cette évaluation devra permettre aux participants de prendre les décisions qui s’imposent afin de préserver les équilibres du marché et assurer sa stabilité dans l’intérêt des pays producteurs et consommateurs.

Les deux réunions ont été précédées par une série de réunions techniques tenues de mercredi à dimanche, dont la 134e réunion du Conseil de la Commission économique et technique et la 8e réunion technique des participants à la Déclaration de Coopération .

Entre mai et octobre 2020, les producteurs de l'OPEP+ ont contribué à réduire l'offre mondiale d'environ 1,6 milliard de barils, y compris des ajustements volontaires, ce qui a été essentiel au rééquilibrage du marché, et cela grâce à l’accord d’ajustement de production conclu en avril dernier, afin d’enrayer la chute des prix causée notamment par les répercussions de la pandémie de la Covid-19 sur la demande.

L'accord en vigueur a été entamé en début mai dernier avec une réduction de la production pétrolière de 9,7 mb/j.

Et c’est lors de la 179ème réunion de la Conférence de l'OPEP et de la 11ème réunion ministérielle de l'OPEP+, tenue le 6 juin dernier, qu’il a été décidé de reconduire la baisse de la production pétrolière de 9,6 mbj, prévue initialement pour mai et juin, jusqu'au 31 juillet 2020.

Cette mesure a été assouplie depuis début août dernier en passant à une réduction de 7,7 mbj qui devraient, selon les termes de l’accord, continuer jusqu'à fin décembre avant de passer à une baisse de 5,8 mb/j en début 2021.

Lors de sa récente réunion, le Comité de suivi de l’Opep et Non Opep (JMMC), a recommandé à tous les pays participants d’être vigilants, proactifs et prêts à agir si nécessaire. APS

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