L'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) pâtit actuellement d’un grand déficit budgétaire qui requiert des crédits bancaires pour le résorber et assurer, ainsi, la relance de sa machine de production, a déclaré jeudi le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham.
S’exprimant en marge d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, M. Ait Ali a indiqué que "l'Eniem pâtit d’un dysfonctionnement que les services du ministère tentent de solutionner". "Il n’est pas concevable qu’une entreprise économique de la taille et de la notoriété d’Eniem ne réalise pas des gains", a regretté le ministre.
Pour M. Ait Ali, les revendications des travailleurs de l’Eniem, portant relance de son activité, sont "logiques et légitimes". Néanmoins, poursuit le ministre, la relance de l’entreprise et sa restructuration exige des fonds au vu des dettes qui pèsent sur cette entreprise.
Le Gouvernement avait auparavant accordé à cette entreprise publique une enveloppe financière de 1,2 milliards de Da, en vue de relancer ses activités, ce qui lui a permis effectivement d’assurer une continuité mais son rendement s’était de nouveau contracté les derniers mois, d’où le besoin en crédits bancaires, a expliqué le ministre.
Autrefois fleuron des industries électroménagères, l'Eniem subit une rude concurrence et des contraintes financières qui ne lui permettent pas d’acquérir les matières premières, d’autant qu’elle n’a pas pu bénéficier d’un renouvellement de la licence d’importation des matières brutes indispensables à la production.
M. Ait Ali a, en outre, précisé lors de la séance plénière consacrée aux réponses orales que les missions de son ministère consistent en l’encouragement et en le développement de l’investissement, mais, a-t-il ajouté, le ministère n’a pas le droit d’intervenir dans le financement de l’investissement ou l’approvisionnement en matières premières.
A ce propos, les banques ont approuvé l’octroi de crédits à l’Eniem, a-t-il affirmé avant d’ajouter que " le rôle du ministère est d’établir des procès-verbaux de constat sur les investissements, le mode de leur gestion et sur leur conformité aux cahiers des charges relatifs à l’exercice de l’activité".
A ce titre, M. Ait Ali a rappelé que son département ministériel avait instruit, en mai 2020, l’ensemble des directeurs de wilaya chargés de l’industrie, d’établir sur le terrain des procès-verbaux de constat concernant les projets d’investissement.