Le procès en appel des frères Kouninef, jugés pour plusieurs chefs d'inculpation liés notamment à la corruption, s'est poursuivi dimanche à la Cour d'Alger par les plaidoiries de la défense de l’ensemble des prévenus, en liberté, poursuivis pour, entre autres, "octroi d’indus avantages" et "abus de fonction".
Il s'agissait surtout des anciens directeurs généraux et régionaux de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (ANIREF), une Epic sous tutelle du ministère de l'Industrie avec laquelle des filiales du groupe KouGC avaient obtenu des marchés.
Les avocats ont plaidé, lors de la séance du matin, l'innocence de leurs clients respectifs, à savoir Mekraoui Hassiba, Hamouche Hacène, Benaï Lila et Mekahlia Adel, à l'encontre desquels le procureur général près la Cour d'Alger avait requis des peines de 5 ans de prison ferme, assorties d'une amende d'un million de DA.
La défense a signalé que les transactions signées avec les filiales du groupe KouGC, dont les frères Kouninef sont propriétaires, ont été conclues "dans le respect des cahiers des charges, de la loi sur les marchés publics et du règlement intérieur de l'ANIREF".
Les personnes jugées ont, selon la défense, "accompli leurs missions dans le cadre des prérogatives du poste qu'elles occupaient, sans aucun abus de fonction ni dans l'intention d'octroyer d'indus avantages".
Jeudi, le procureur général près la Cour d'Alger avait requis des peines allant de 10 à 18 ans de prison ferme, assorties d'une amende de 8 millions de DA avec la saisie des biens à l'encontre des frères Kouninef et Keddour Ben Tahar, gérant du groupe KouGC.
Une peine de 18 ans de prison ferme assortie d'une amende de 8 millions de DA a été requise à l'encontre de Réda Kouninef.
Une peine de 15 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 8 millions de DA, a été requise contre ses deux frères Abdelkader-Karim et Tarek-Noah, alors qu'une peine de 10 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 8 millions de DA, a été requise contre Keddour Ben Tahar.
Le Tribunal de Sidi M'hamed a condamné, en première instance, Réda à 16 ans de prison ferme, Abdelkader-Karim à 12 ans, Tarek-Noah à 15 ans, et Keddour Ben Tahar à 8 ans de prison ferme, avec des amendes de 8 millions de DA chacun et la saisie des biens à l'intérieur et à l'extérieur du pays.