L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a mis en garde, mardi dans un communiqué, certaines nouvelles chaînes télévisées diffusant des programmes sans l'autorisation du ministère de la Communication, rappelant le droit que se réserve la tutelle d'ester en justice tout contrevenant aux dispositions de la loi relative à l'activité audiovisuelle.
"Partant de ses missions en matière de surveillance, et soucieuse du respect des principes et règles appliquées à l'activité audiovisuelle, l'ARAV a constaté que de nouvelles chaînes télévisées diffusaient des programmes sans agrément ni autorisation aucune", précise la même source.
"Dans l'attente de la promulgation de la loi sur la domiciliation de l'activité des chaînes audiovisuelles, l'ARAV met en garde contre l'exercice de toute activité sans l'aval du ministère de la Communication qui se réserve le droit d'ester en justice tout contrevenant aux dispositions de la loi 14-04 relative à l’activité audiovisuelle", a ajouté l'ARAV dans son communiqué.
Qualifiant cette situation d'"anarchique", l'Autorité a indiqué que "les chaînes exerçant en dehors du cadre légal traitent souvent de thèmes sensibles qui suscitent le mécontentement de l'opinion publique, et évoquent des tabous servant des intérêts et des agendas suspects au détriment de l'intérêt et de la sécurité publics".
Ces chaînes qui "se sont éloignées de la neutralité et de l'objectivité et ne se sont pas interdites de servir des fins, aussi bien politiques qu'économiques, d'un groupe d'intérêt, sans aucun respect de la déontologie, aspirent seulement à la célébrité, la rentabilité et l'audimat aux dépens du droit du téléspectateur à des programmes variés et de qualité", souligne l'ARAV.
La situation des médias audiovisuels reste, selon l'Autorité, "otage de fins commerciales et de finalités purement matérielles, entraînant les journalistes, sous le slogan de la liberté d'expression, dans le piège de la subjectivité et de l'irresponsabilité, les déraillant des objectifs nobles des mass-média et les poussant vers des convoitises matérielles au détriment des valeurs, constantes et positions diplomatiques de notre pays", a conclu le communiqué.