Symbolisant fidélité aux milliers d'Algériens qui avaient sacrifié leurs vies pour une Algérie libre et indépendante, la Journée nationale du Chahid a été consacrée comme fête nationale et célébrée chaque année depuis le 18 Février 1990. Elle est l’une des dates historiques les plus significatives du passé révolutionnaire de notre peuple.
Chaque commémoration est l’occasion de mettre l'accent sur l’importance de l’histoire nationale et de la necéssité de son enseignement aux jeunes générations qui doivent préserver ce lien sacré avec leur glorieux passé et l’histoire révolutionnaire de leur pays libéré au prix d'immenses sacrifices et de souffrances endurées pendant 132 ans.
Socle d’une mémoire collective, le 18 février est proclamé officiellement « Journée du chahid » pour se remémorer les chouhadas qui ont mis leur idéal de liberté au-dessus de tout et donné leur vie en contrepartie de l'indépendance de leur pays.
La proclamation de la naissance du Front de libération nationale (FLN) et l'appel du 1er Novembre adressé au peuple à la veille de la guerre de Libération nationale ont annoncé officiellement le déclenchement de cette dernière. Celle-ci débutera, selon les données du ministère des Moudjahidine, avec la participation de 1200 combattants répartis sur tout le territoire national, munis de quelque 400 pièces d'armement et quelques bombes artisanales seulement.
La Révolution a pris ensuite de plus en plus d'ampleur et a mobilisé des milliers d’Algériens, femmes et hommes. A l'indépendance, on dénombrera un million et demi de chahids tombés au champ d'honneur. Des sacrifices qui inscriront la Révolution algérienne dans la mémoire de tous les peuples de la planète et traceront la voie aux générations suivantes qui garderont de leurs ancêtres une soif de liberté incommensurable et une fierté qui ne se dément plus.
Un million et demi de combattants tombent au champ d’honneur, mais ne disparaissent pas de la mémoire collective.
L’Algérie indépendante sait leur rendre l’hommage qui sied à leur sacrifice. Stèles, plaques commémoratives et sanctuaires sont érigés à travers tout le territoire national, symbolisant la survivance spirituelle de ceux qui ont choisi la voie du martyre pour montrer le chemin de l’indépendance.
Dans cette reconnaissance, ne sont oubliés ni la veuve de chahid qui a enduré toutes formes de souffrances durant la Révolution nationale, ni ses enfants. Une reconnaissance de l’Algérie indépendante qui participe de la perpétuation des idéaux de liberté et de l’esprit de loyauté, d’abnégation et de courage dont ont fait preuve nos valeureux martyrs.