Le Groupe de Soutien de Genève pour le Sahara occidental a appelé le Conseil des droits de l'Homme (CDH) des Nations unies à envoyer une mission d'observation dans les territoires sahraouis occupés afin d'enquêter sur la situation sur place, attirant l'attention sur les "atteintes aux droits humains" commises par les autorités d'occupation marocaine.
Dans une lettre adressée aux participants à la 46ème session du Conseil des droits de l'Homme qui se tient du 22 février au 23 mars 2021, le Groupe de Genève exprime son inquiétude quant à "la reprise des hostilités dans le territoire non autonome du Sahara occidental après la violation du cessez-le-feu par le Royaume du Maroc, le 13 novembre dernier".
"Nous attirons l'attention sur le fait qu'un nombre important de civils sahraouis, de défenseurs des droits de l'Homme connus et de journalistes indépendants sont victimes de harcèlement, d'étroite surveillance, d'arrestations et de détentions arbitraires depuis la reprise du conflit armé", indique le Groupe dans sa lettre.
Ils ont déploré "le fait que dans le contexte de pandémie de Covid-19, aucune information fiable n'est donnée au sujet des incidences de la pandémie sur la population sahraouie dans les territoires occupés du Sahara occidental".
En plus de l'envoi d'une mission d'observation, les auteurs de la lettre disent souhaiter la réactivation de "la mission technique dépêchée au Sahara occidental pour la dernière fois en 2015".
Sur un autre plan, le Groupe de Soutien de Genève pour le Sahara occidental déplore "le fait que l'exploitation illégale des ressources naturelles du Sahara occidental se poursuit toujours et que favorise la reprise du conflit armé".
Il appelle, par ailleurs, l'organe de l'ONU à assurer "une assistance technique et un programme de renforcement des capacités du Front Polisario, "unique et légitime représentant du peuple sahraoui en conformité avec la résolution 75/104 de l'Assemblée générale des Nations unies". (SPS)