Troc et exportation des produits agricoles: lancement d'une plateforme numérique pour les micro-entreprises exportatrices

Une plateforme numérique au profit des micro-entreprises exportatrices, sera lancée, ce samedi 3 avril, annonce Nassim Diafat, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des micro-entreprises.

M. Diafat précise que cette plateforme numérique vise à soutenir et accompagner les micro-entreprises désirant exporter, appelant les jeunes entrepreneurs à l'exploiter dans le développement de leurs activités à l'échelle mondial.

Intervenant, mardi, lors des travaux de la rencontre nationale sur l'exportation des produits agricoles et le système du commerce de troc avec les pays du sahel africain, M. Diafat a plaidé pour "la valorisation des efforts de l'Etat qui a misé, en premier lieu, sur les start-up et les micro-entreprises, en assurant le soutien et l'accompagnement nécessaires.

Le ministre délégué a évoqué la stratégie nationale élaborée dans le cadre de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (ANADE), comportant l'orientation du financement, avant tout, aux activités de transformation et des industries alimentaires à 80 % de l'ensemble des opérateurs.  

 Facilitations aux investisseurs désirant investir au Sud 

Pour sa part, le ministre de l'Agriculture et du Développement durable, Abdelhamid Hamdani a affirmé, que son secteur accordait plusieurs facilitations aux investisseurs désirant exercer des activités de production ou de transformation des produits agricoles ou autres connexes dans les wilayas du Sud.

M. Hamdani a appelé les opérateurs économiques à exploiter les avantages dont dispose l'Etat pour investir dans les domaines de la transformation, le refroidissement et le stockage.

« Il n'existe aucun empêchement ni une barrière pour ceux qui désirent investir dans le domaine de la production agricole ou la transformation des produits agricoles, étant donné que toutes les facilitations existent et la rareté du foncier industriel au Sud ne peut être invoquée », a déclaré le ministre.

Le ministre a évoqué le rôle du portail numérique du secteur et le site électronique de l'Office de développement de l'agriculture saharienne dans l'assouplissement des procédures relatives à la concrétisation de ces investissements.

Concernant la liste des produits concernés par l'opération du troc, M. Hamdani a précisé que l'arrêté interministériel relative au commerce de troc du 2 juillet 2020, a fixé un total de 36 produits autorisés à les introduire du Mali et du Niger mais sans interdire l'entrée d'autres produits.

"Il n'y a aucune décision officielle qui interdit l'entrée des produits  autres que ceux fixés dans l'arrêté hormis les dattes", a-t-il dit.

Pour des précautions sanitaires, il est impossible de laisser le transfert des produits introduits dans les régions sud dans le cadre du troc direct, vers les autres régions du pays, ce qui nécessite la création d'unités de transformation dans les wilayas du sud pour valoriser ces produits et créer  de nouveaux postes d'emploi pour la population de ces wilayas, a ajouté le  ministre.

A propos de la facturation, le ministre a rappelé que les agriculteurs peuvent utiliser un bon de vente avec remise du reçu et enregistrement du numéro de la carde octroyée par la chambre nationale de l'agriculture.

Pour ce qui est de la distribution des viandes rouges à partir des wilayas du sud vers le nord du pays, le ministre de l'Agriculture a indiqué que les autorités ont pris récemment une décision qui autorise cette opération, mais elle nécessite des investissements pour la création des abattoirs et des chambres froides et le transport avec l'association des éleveurs.  

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