Les Pouvoirs publics accordent une attention "particulière" à l'amélioration des conditions professionnelles, matérielles et sociales des travailleurs dans divers secteurs, malgré les conjonctures économiques et financières difficiles que traverse le pays, a affirmé le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, lors d'une réunion du Gouvernement tenue mercredi à Alger.
A l'issue de cette réunion, et concernant la situation sociale, le Premier Ministre a rappelé que "malgré les conditions économiques et financières difficiles que traverse le pays, notamment en raison des conséquences de la crise sanitaire mondiale et de ses répercussions sur la performance de l'économie nationale, les pouvoirs publics accordent une attention particulière à l'amélioration des conditions professionnelles, matérielles et sociales des travailleurs dans divers secteurs", a indiqué un communiqué des services du Premier ministre.
M.Djerad qui a présidé cette réunion par visioconférence, a également souligné que cette conjoncture "difficile" qui a affecté le pays, à l’instar du reste du monde, "n'a pas empêché le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de procéder à la mise en œuvre de ses engagements envers cette catégorie, notamment à travers la décision qu'il a prise, relative à l’augmentation du salaire minimum national garanti (SNMG) à 20.000 DA et l’exonération d'impôts des salaires de moins de 30.000 DA, sachant qu’il s’agit de mesures dont ont bénéficié plus de six millions de travailleurs".
Le Premier ministre a, toutefois, relevé qu'"en dépit de ces efforts, il a été observé ces derniers temps une augmentation des protestations syndicales, derrière lesquelles se trouvent parfois des organisations syndicales non agréées, soulevant certaines revendications, dont les demandeurs sont pertinemment conscients qu'elles ne sont pas réalisables, témoignant ainsi de l'état de négligence que de nombreux secteurs ont connu depuis plus de 15 ans".
A cet effet, il a rappelé qu’un grand nombre de problèmes et difficultés qu'il est demandé de traiter dans le cadre de ces protestations, ont déjà été abordés par le président de la République lors de ses différentes déclarations et dialogues avec les médias, pour lesquels "il s'était engagé à œuvrer pour leur trouver des solutions appropriées, et sont même incluses au sein des engagements qu’il avait annoncés lors de son élection".
"Certes, l'exercice des libertés syndicales est un droit consacré par la Constitution et garanti par la Loi, mais son exploitation abusive et arbitraire ne sera que contre-productive", a relevé le Premier ministre.
Il a, à cet effet, estimé que "l’obstination à suivre cette approche exagérée ne peut être considérée que comme une manœuvre visant à servir des objectifs clairs, même s'ils ne sont pas déclarés, visant à perturber le climat de changement que les pouvoirs publics ont initié, notamment par l’installation des nouvelles entreprises dans le cadre du projet de l’édification de l’Algérie nouvelle dans laquelle tout citoyen trouvera les conditions idoines à l’accomplissement de ses obligations et à l'exercice de ses droits".
M.Djerad a, enfin, souligné que le "Gouvernement s'est engagé à adopter une approche de dialogue avec les différents partenaires sociaux", considérant que ce dialogue reste "le moyen optimal de conforter la paix sociale qui demeure une condition nécessaire à la réalisation de la croissance économique souhaitée".