Les bombardements aériens sionistes font 35 nouvelles victimes palestiniennes dans plusieurs zones distinctes de la Bande de Ghaza et alourdissent le bilan depuis le début de l'agression sioniste sur Ghaza, lundi dernier, à 119 tués, dont 31 enfants et 11 femmes, ainsi que 830 blessés, selon les dernières statistiques du ministère de la Santé de la bande de Gaza.
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra dimanche à 14h GMT une réunion virtuelle publique sur le conflit sioniste -palestinien, après des tergiversations avec les Etats-Unis qui ont refusé qu'elle se tienne ce vendredi.
La session a été demandée par la Tunisie, la Norvège et la Chine. L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, le Norvégien Tor Wennesland, ainsi que des représentants de l'entité sioniste, et les Palestiniens devraient y participer.
Les Etats-Unis, qui avaient refusé une réunion d'urgence dès vendredi et proposé qu'elle se tienne mardi, "ont été d'accord pour avancer la réunion à dimanche", a précisé un diplomate.
Un peu plus tôt, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, avait assuré devant la presse à Washington que les Etats-Unis étaient "favorables" à ce qu'une réunion ait lieu "en début de semaine prochaine".
"J'espère que cela donnera un peu de temps à la diplomatie pour apporter des résultats et voir si nous obtenons une vraie désescalade", a dit le responsable, qui avait dépêché la veille un émissaire a l'entité sioniste et dans les Territoires palestiniens.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, des troupes de l'entité sioniste ont cependant pénétré dans la bande de Gaza dans le cadre de l'opération militaire en cours, selon l'armée de l'entité sioniste qui a déployé chars et blindés le long de l'enclave palestinienne. Information démentie quelques heures plus tard par la même armée, évoquant une "erreur de communication en interne".
Depuis lundi, les Etats-Unis ont accepté deux visioconférences à huis clos et en urgence sur le conflit sioniste -palestinien mais refusé deux déclarations communes appelant à un arrêt des hostilités, en les jugeant "contreproductives" à ce stade.
La tenue de réunions virtuelles, pratique courante à l'ONU depuis mars 2020 pour cause de pandémie de Covid-19, requiert un consensus parmi les 15 membres du Conseil de sécurité.
La réunion de vendredi avait été demandée par dix membres sur quinze du Conseil (Tunisie, Norvège, Chine, Irlande, Estonie, France, Royaume-Uni, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Niger et Vietnam).
L’Algérie dirige les efforts arabes
L'Algérie dirige les efforts arabes pour tenir une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur les derniers développements dans les territoires palestiniens occupés, a-t-on appris vendredi auprès de la délégation algérienne à New York.
Jeudi, l’ambassadeur d’Algérie à l’ONU, Sofiane Mimouni, en sa qualité de président du groupe arabe à New York, accompagné d’une délégation de ce groupe onusien, s'est réuni avec le président du Conseil de sécurité de l'ONU pour le mois courant, l’Ambassadeur Zhang Jun, représentant permanent de la Chine à l’ONU, afin de discuter des derniers développements dans les territoires palestiniens occupés et d’examiner la possibilité d'activer le rôle du Conseil de sécurité à cet égard.
Au cours de cette réunion, l’Ambassadeur Sofiane Mimouni a, au nom du groupe arabe à New York, appelé le Conseil de sécurité à assumer pleinement sa responsabilité de garant de la paix et de la sécurité internationales et d’assurer le respect de la légalité internationale en condamnant les mesures prises par les autorités coloniales israéliennes contre les habitants de la ville sainte d’Al-Qods et l’usage excessif de la force par les autorités d'occupation, a-t-on ajouté de même source.
Exprimant les regrets du groupe arabe face à l’impuissance du Conseil de sécurité à prendre position sur la récente escalade de la violence et les campagnes systématiques de répression des Palestiniens, faisant des centaines de victimes, y compris des enfants, le représentant permanent d’Algérie a appelé à la tenue d’une session d'urgence du Conseil de sécurité de l’ONU en vue de mettre tous les acteurs devant leur responsabilité et d’œuvrer pour la protection du peuple palestinien innocent à travers des actions concrètes sur le terrain.
Par ailleurs, et en l’absence du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en voyage à Moscou, une délégation du Groupe Arabe dirigée par l’ambassadeur Mimouni, s’est réunie, jeudi, avec Mme Maria Luiza Ribeiro Viotti, Chef de Cabinet du SG de l’ONU, en vue de sensibiliser les responsables onusiens sur la gravité de la situation sur le terrain et les inciter à agir, sans délai, afin de parvenir à une trêve le plus rapidement possible et de s'engager résolument sur la voie d'un règlement définitif de la question palestinienne.
Dans ce cadre, l’Ambassadeur Mimouni a plaidé en faveur de la réactivation des mécanismes existants, à l’instar du quartet et à une reprise immédiate et sans condition des négociations en vue d’arriver à un accord qui respecte les droits inaliénables du peuple palestinien.
Il convient de signaler que ces démarches interviennent dans le cadre de la mise en œuvre de la décision du Conseil des ministres arabes du 11 mai courant, qui a chargé le groupe arabe à New York d’engager des consultations avec le président du Conseil de sécurité et celui de l’Assemblée générale, y compris l’examen de l’option de tenir une session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée Générale sur les actions illégales israéliennes à Al-Qods Est occupée et dans le reste des territoires palestiniens occupés.
Agences