L’entité sioniste a poursuivi vendredi ses frappes sur le Liban, malgré les appels lancés par la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) pour un cessez-le-feu "immédiat".
L’entité sioniste a mené vendredi des frappes d'artillerie puis avec des frappes aériennes sur le Liban, les premiers raids depuis des années.
La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (Finul) a qualifié vendredi l'escalade militaire entre l’entité sioniste et le mouvement pro-Iran Hezbollah à la frontière de "situation très dangereuse", appelant à un cessez-le-feu "immédiat".
"C'est une situation très dangereuse, avec des actes d'escalade", a averti la Finul dans un communiqué. Le commandant de la mission onusienne, le général Stefano Del Col, a affirmé être en contact avec les parties concernées, les appelant à "cesser immédiatement le feu".
Jeudi, le commandant de la mission onusienne, le général Stefano Del Col, a tenu une réunion tripartite avec des responsables militaires des deux pays dans des locaux de la Finul à Naqoura (sud du Liban).
"Dans cette période d'instabilité régionale, le rôle de coordination et de liaison de la Finul doit plus que jamais être respecté par toutes les parties", a-t-il déclaré, selon un communiqué.
Beyrouth va porter plainte auprès du Conseil de sécurité Jeudi, le gouvernement libanais a annoncé son intention de déposer une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU, au sujet de l'agression sionistes contre son pays.
Selon un communiqué du gouvernement, le président du Conseil des ministres, Hassane Diab, a demandé à la ministre des Affaires étrangères, Zina Aker, de soumettre une plainte urgente au Conseil de sécurité, concernant l'agression sionistes contre le Liban.
Citant Diab, le communiqué ajoute que l'ennemi sioniste, moyennant son artillerie et ses avions de guerre, a mené une agression explicite contre la souveraineté libanaise. Et d'ajouter : "Cette nouvelle et dangereuse agression constitue une menace majeure pour le calme sur les frontières sud du Liban, notamment suite à une série de violations sionistes de la souveraineté libanaise et l'utilisation de l'espace aérien libanais pour attaquer la Syrie".
Diab a appelé les Nations Unies et le Conseil de sécurité à dissuader les sionistes, de mettre fin à leurs violations répétées de la souveraineté libanaise et à leurs menace à la résolution 1701 ainsi qu'à à la stabilité qui y existe depuis 2006, ajoute encore la même source.
Mercredi, la chaîne libanaise Al-Manar a indiqué que deux raids ont eu lieu vers 00H40 (21H40 GMT, mercredi) dans le secteur de Mahmoudiya, à une dizaine de kilomètres de la frontière entre les deux pays. Le quotidien libanais Al-Akhbar a accusé l’entité sioniste d'avoir franchi "une ligne rouge" avec ces frappes qui constituent un "développement dangereux". Elles ont touché une zone inhabitée, précise le quotidien.
Il s'agit du "premier recours de l’entité sioniste à ses forces aériennes pour cibler des villages libanais depuis 2006", a déclaré jeudi le président libanais Michel Aoun dans un communiqué. Cela "suggère une intention d'intensifier les attaques" contre le Liban, a-t-il estimé.
Les dernières frappes aériennes sionistes contre le territoire libanais avaient eu lieu près de la frontière avec la Syrie en 2014.
En 2006, la dernière grande confrontation entre l’entité sioniste et le Hezbollah avait fait plus de 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, en majorité des militaires.
Après différents conflits, l’entité sioniste et le Liban demeurent techniquement en état de guerre et la Force intérimaire des Nations unies (Finul) est déployée dans le sud-Liban pour faire tampon entre les deux pays.