Noureddine Benbraham : « l’élan de solidarité spontané émane d’une valeur profonde partagée par les Algériens »

Témoin à la tête des Scouts musulmans algériens (SMA), durant des années et à des moments très difficiles vécus par les Algériens en temps de crises, de cette entraide spontanée inépuisable, Noureddine Benbraham est revenu ce jeudi sur le chapitre de la société civile et le thème de la solidarité nationale. Louant ses vertus, il appelle à valoriser cet élan citoyen spontané à la cherche d’un espace pour concrétiser les valeurs d’une société civile en quête d’une réorganisation et un cadre plus expressif.  

L’histoire, dit-il, nous montre que les Algériens se mobilisent énergiquement, en tous temps, pour participer et répondre présents à tout appel de détresse en mobilisant toute force pour l’entraide et la solidarité.

« Cet élan de citoyens spontané pour la collecte de vivres, produits pharmaceutiques, médicaments, etc, effets vestimentaires afin de soulager la détresse des sinistrés de la région de Tizi Ouzou et de Béjaia dévastées par des incendies, est une valeur citoyenne inestimable », a-t-il souligné en substance.

L’invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, pense que « cela représente la base de valeur partagée, avec sa profondeur, entre tous les Algériens, avec toutes nos divergences, notre pluralisme », ajoutant qu’« il n’est plus à démontrer ; quand l’âme de l’Algérien est touchée toute l’Algérie bouge pour le même objectif ».

Preuve en est, explique-t-il, que la société civile d’aujourd’hui est également le prolongement directe de la citoyenneté où les gens sont organisés en associations ou même en groupes de citoyens, de manière informelle soit-elle, sur les plateformes des réseaux sociaux à l’objet de fructifier et orienter l’élan de solidarité en direction des nécessiteux dans la wilaya de Tizi Ouzou ou ailleurs.

« En effet, on assiste à cette valeur citoyenne profonde à la recherche d’un espace afin de concrétiser des efforts citoyens directs, bénévoles, volontaires et également bien ciblés.

« Il ne reste plus qu’à l’organiser », suggère-t-il citant au passage qu’à travers le monde la société civile est « un sérieux plaidoyer ». « Elle existe (la société civile, ndlr) pour refléter la participation citoyenne d’une manière directe dans tous les systèmes de gouvernance que sous formes thématiques ou celles de groupes », fait observer l’ancien commandant des SMA.

« De même, au Sud cet élan prend forme d’entraide sociale et dans l’humanitaire, la société civile se veut être, malgré les aléas du développement, une force de richesse pour aider et accompagner les citoyens par rapport aux questions de développement, de pauvreté et pour inciter le secteur privé à s’y impliquer.  

« Fédérer tous ces efforts, fait-il remarquer, aide à soulager grandement sa communauté par rapport aux attentes de la population quant au rôle de la société civile qui se mobilise pour les siens. »  

« Une société civile engagée et responsable par rapport au plaidoyer qu’elle fait pour le changement,  l’amélioration du niveau de vie des citoyens et de la démocratie est une société civile qui a des projets pour créer de la richesse et accompagner les citoyens dans les moments les plus difficiles. », explique M. Benbraham, présentement président de l’association « Adhwaa Rights ».

Et en guise de rappel, il ne manque pas de louer le rôle de la société civile, mobilisée autrefois pour défendre le pays. « A l’image des ONG à l’international, la société civile faite d’Algériens engagés sur différentes thématiques, était présente au niveau des institutions internationales pour refléter ce plaidoyer pour défendre le pays alors martyrisé.

On a assisté dans les années 1990, rappelle-t-il avec regret, à des plaidoyers contre l’Algérie, or la société civile était présente sur la scène mondiale pour contrecarrer justement ces velléités ennemies à la Nation.   

 

 

 

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