Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a convoqué, mercredi, l'ambassadeur de France en Algérie, "afin de lui notifier une protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algériens à destination de la France", indique un communiqué du ministère.
"Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a convoqué aujourd'hui, l'ambassadeur de France en Algérie pour lui notifier une protestation formelle du gouvernement algérien suite à une décision unilatérale du gouvernement français affectant la qualité et la fluidité de la circulation des ressortissants algérien à destination de la France".
"Cette décision qui est intervenue sans consultation préalable avec la partie algérienne comporte l'anomalie rédhibitoire d'avoir fait l'objet d'un tapage médiatique générateur de confusion et d'ambiguïté quant à ses motivations et à son champ d'application", relève la même source.
Le MAE fait remarquer que le SG du ministère "M. Rachid Chakib Kaid a mis en évidence la place centrale de l'élément humain dans la relation algéro-française et souligné la nécessité d'une gestion équilibrée, transparente et conforme aux instruments juridiques bilatéraux et universels du phénomène des mobilités des personnes, concluant que l'Algérie déplore cet acte malencontreux qui frappe de précarité et d'incertitude un domaine sensible de coopération postulant la confiance ainsi que le respect de la dignité des personnes humaines et des engagements pris par les deux gouvernements".
Le gouvernement français a décidé de durcir les conditions d'obtention des visas à l'égard de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc évoquant le "refus" des trois pays de délivrer les laisser-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France.
"C'est une décision drastique, c'est une décision inédite", a reconnu mardi le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal.
APS