Dans le cadre de ses consultations autour du projet de révision constitutionnelle, le ministre d’Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a rencontré jeudi à Alger, Chalabia Mahjoubi (MJD), Abderrahman Akkif (MNND), Idriss Khoudir et El Hachemi Sahnouni en tant que personnalité.
Ce dernier a appelé jeudi à la contribution de "tout le monde" pour "corriger les erreurs du passé" en vue d'édifier un Etat "fort" et "prospère".
S’exprimant à l’issue de sa rencontre avec Ahmed Ouyahia, il a ajouté qu'il était "impératif" d'éviter à l'Algérie "le climat de discorde" prévalant dans les pays voisins, notamment la Syrie, la Libye et l'Irak, relevant dans ce cadre que l'Algérie possédait tous les moyens et les potentialités nécessaires pour qu'elle soit un pays "fort, paisible et prospère".
Un conseil présidentiel pour seconder au Chef de l’Etat
La présidente du Mouvement de la jeunesse démocratique (MJD) a plaidé quant à elle pour la création, dans la nouvelle Constitution, d’un Conseil présidentiel, approuvé par le président de la République, constitué de neuf membres, dont le président, choisi par ses pairs, aura la charge de seconder le chef de l’Etat dans ses fonctions.
Elle a proposé également de changer l’appellation du Premier ministre pour la remplacer par celle du président du Conseil des ministres avec de "larges" prérogatives.
Mme Chalabia a aussi proposé de confier au haut Conseil islamique la mission d’émettre des fatwas, ainsi que la mise en place d’une haute Cour constitutionnelle.
Répartir les fonctions à la tête de l’Etat selon les compétences
Dans un point de presse à l’issue de sa rencontre avec M. Ouyahia, le président du parti républicain progressiste (PRP) a mis en exergue la nécessité de "répartir les fonctions à la tête de l’’Etat selon les compétences pour assurer le bon fonctionnement des affaires de la cité afin de garantir l'épanouissement du citoyen".
M. Khoudir a également estimé nécessaire d'adopter une "stratégie de planification, à long terme, fondée sur le savoir et la connaissance", relevant qu’il était impératif d'appliquer les lois avec "rigueur" pour tout le monde.
M. Akif a indiqué, dans une brève déclaration à la presse, à l’issue de cette rencontre, avoir mené avec M. Ouyahia un débat "constructif" sur la révision de la Constitution, ajoutant que sa formation politique avait remis une série de propositions à ce sujet.