Le ministre Grec des Finances, Yanis Varoufakis, a réitéré devant le patron de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, la détermination des nouvelles autorités Grecques d’en finir avec la troïka et renégocier la dette, quitte, pour cela, à se passer des sept milliards d'euros attendus de l'UE, fin février.
La Grèce veut bien avoir « la plus grande coopération avec les institutions », comme l'UE, la BCE ou le FMI, mais elle n'a plus « l'intention de collaborer » avec ce qu'il a appelé « une délégation tripartite, anti-européenne, construite sur une base branlante », la troïka.
Depuis 2010, ces experts, issus des trois grandes institutions, se rendent régulièrement à Athènes pour dicter au gouvernement les réformes qu'il doit entreprendre, en échange des 240 milliards d'euros qui lui ont été en grande partie versés pour sauver le pays de la faillite.
Ces experts devaient décider fin février si la Grèce a fait suffisamment de réformes pour mériter les sept derniers milliards du plan d'aide de l'UE.
« Les sept milliards, nous n'en voulons pas, ce que nous voulons c'est repenser tout le programme », a déclaré, jeudi au New York Times, le ministre des Finances.
Déjà, la semaine dernière, encore candidat, le Premier ministre, Alexis Tsipras, avait dit que la date de février « ne signifiait rien et avait juste pour but de créer un sentiment d'urgence pour le prochain gouvernement ».