Les émissions mondiales de gaz carbonique en provenance du secteur de l'énergie ont stagné l'an dernier, alors même que l'économie mondiale était en croissance, a annoncé vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qualifiant cette nouvelle de "très bonne surprise".
Selon des données provisoires de cette agence, "les émissions mondiales de dioxyde de carbone ont atteint 32,3 milliards de tonnes en 2014, stables par rapport à l'année précédente", grâce au développement des énergies renouvelables et à une meilleure efficacité énergétique.
"C'est la première fois en 40 ans qu'il y a une pause ou une baisse dans les émissions de gaz à effet de serre qui ne soit pas liée à une récession économique", souligne dans un communiqué l'AIE, bras énergétique des pays de l'OCDE.
"C'est une très bonne surprise (...) Pour la première fois, émissions de gaz à effet de serre et croissance économique sont dissociées", a souligné le chef économiste de l'AIE, Fatih Birol, qui prendra la tête de l'organisation internationale à partir de septembre.
En 2014, le produit intérieur brut (PIB) mondial a crû de 3%.
Ces chiffres "encourageants" ne doivent pas servir d'"excuse pour ne rien faire", a averti de son côté Maria van der Hoeven, actuelle directrice exécutive de l'AIE, à quelques mois du sommet mondial sur le changement climatique, qui se tiendra à Paris en décembre.
Les émissions de CO2 n'ont stagné ou reculé qu'à trois reprises au cours des quarante dernières années: au début des années 1980, en 1992 et en 2009, trois périodes de crise économique, rappelle l'AIE.
L'agence publiera les données définitives et détaillées sur ce sujet le 15 juin, dans un rapport sur l'énergie et le climat.