En charge de mener les consultations sur le projet de la Constitution, Ahmed Ouyahia, a reçu mardi dans son cabinet à la présidence de la République, le président de l’Association des anciens du MALG, le syndicat national des magistrats et le premier secrétaire du Front des forces de sociales.
Le président de l’Association des anciens du MALG, Dahou Ould Kablia, a plaidé pour un "équilibrage" des attributions entre le président de la République et le Premier ministre, dont les missions devraient être "codifiées et précisées" dans la Constitution.
"Nous avons présenté un très grand nombre d’observations et surtout des propositions sur les questions de fond essentielles, notamment la réconciliation nationale et la parité sur laquelle nous avons demandé un peu plus d’explication", a-t-il dit, ajoutant avoir fait des propositions en ce qui concerne "la décentralisation et la protection de l’environnement".
Le syndicat des Magistrats pour l'indépendance totale du pouvoir judiciaire
Le président du Syndicat national des Magistrats, Djamel Aidouni, a proposé, dimanche à Alger, dans le cadre des consultations autour du projet de révision constitutionnelle, de nouveaux mécanismes pour concrétiser l’indépendance du pouvoir judiciaire.
Il a relevé que ces mécanismes permettront au Conseil supérieur de la Magistrature d’avoir une "indépendance totale" par rapport au pouvoir exécutif, notant que les débats ont été essentiellement axés "sur le principe de séparation entre les pouvoirs notamment concernant le pouvoir judiciaire".
"Nous avons aussi fait des propositions relatives aux libertés individuelles", a-t-il dit, soulignant avoir suggéré de constitutionaliser le fait que l’interdiction de sortie du territoire ne pourra plus être prononcée que par la Justice. D’autres propositions à caractère social ont été émises lors du débat, a-t-il dit.
Le FFS pour un consensus politique national
Ahmed Batatache, premier secrétaire du FFS, a affirmé que sa présence à la présidence de la République n’avait nullement pour objectif de débattre de la révision de la Constitution.
"On n’a pas évoqué ce point précis", a-t-il indiqué, soulignant que sa présence "n’avait aucunement pour but de soutenir ou pérenniser le pouvoir en place".
Il a toutefois précisé que sa présence à la présidence de la République avait pour objectif d’expliquer les efforts du FFS pour arriver à un "consensus politique national qui permet de faire sortir l’Algérie de la crise et d’ouvrir de nouveaux horizons aux Algériens".