"Il faut aller vers la professionnalisation de toutes les catégories des corps enseignants et procéder à une réécriture des cours dispensés par l’Ecole Algérienne", considère la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit.
Intervenant, dimanche matin, à l’émission L’invité de la Rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, elle annonce que le premier livre d’enseignement de la nouvelle réforme devrait être remis aux élèves à partir de 2016 ou 2017.
Pour la ministre il y a nécessité de revoir une partie de la copie de la réforme engagée depuis 2003. Elle annonce, à cet effet, qu’une rencontre axée sur la revalorisation du secondaire sera organisée dans le courant du mois de juillet prochain.
Commentant les retards engendrés aux cours par la grève du CNAPEST, elle propose aux enseignants de remplacer les compositions prévues par les programmes qui n’ont pu être dispensés en raison de ce mouvement social.
Concernant les premières et seconde année du secondaire, elle affirme que ceux-ci se dérouleront normalement et qu’il en sera de même pour ce qui concerne le "bac blanc", ajoutant que la possibilité a été donnée aux établissements et aux enseignants d’organiser ce dernier en fonction du niveau de préparation constaté.
Concernant les examens de fin d’année, dont elle avait annoncée qu’ils se dérouleront à la date fixée, Mme Benghebrit rappelle qu’un CD avait été mis à la disposition des élèves pour réviser les cours s’étalant du premier trimestre à la fin de l’année scolaire. A propos de ce support pédagogique, remis gratuitement aux élèves, elle souligne que celui-ci n’a pas vocation de se substituer à l’enseignant.
A propos des la préparation des examens du bac, dont elle indique qu’ils se préparent normalement, l’invitée estime qu’il faut désormais se placer en rupture des habitudes consistant à ne prendre en compte que les cours dispensés. Elle n’en admet pas moins, cependant, que pour cette année encore, l’évaluation se fera sur la base de ce qui a été réellement enseigné.
Commentant les suspensions de cours provoquées par la grève, "qui font désormais partie du paysage de l’école", la ministre considère qu’il faut informer la société et la communauté pédagogique "afin que chacun prenne ses responsabilités".