Le chef-lieu de la province Hadramaout au sud-est du Yémen est partiellement tombé vendredi aux mains d'Al-Qaïda, au lendemain de son assaut contre une prison de cette ville et l'évasion de plus de 300 détenus, selon un responsable et des habitants.
Quelque 200 à 300 insurgés en armes se sont déployés dans le centre et des quartiers de l'ouest de la ville de Moukalla où ils ont installé des points de contrôle, montés de la bannière noire du réseau extrémiste, ont rapporté des habitants.
"Des éléments d'Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (Aqpa) contrôlent des quartiers de Moukalla mais pas l'ensemble de la ville", chef-lieu de la province du Hadramout, a confirmé un responsable local cité par des médias.
Des sites sensibles, dont des camps de l'armée, l'aéroport et le port de Moukalla, situés dans l'est de la ville, "sont encore sous le contrôle des forces gouvernementales", a-t-il ajouté.
Un chef d'Aqpa, Khaled Batarfi, figuraient parmi les 300 détenus qui se sont évadés jeudi après l'assaut contre la prison centrale de Moukalla, selon des sources de sécurité.
Les éléments d'Al-Qaïda ont aussi attaqué jeudi le complexe de l'autorité provinciale, la branche de la Banque centrale, le commissariat de police et les locaux des services de renseignement, selon ces sources.