Les spécialistes appellent à l’éradication des hépatites virales en Algérie

Les médecins participant à la 1ère Conférence internationale sur les hépatites virales, ouverte jeudi à Guelma, ont affirmé qu’il était "grand temps d’éradiquer les hépatites virales en Algérie".

Les progrès réalisés en matière de diagnostic et de traitement de ce type d’affections ont été passés en revue par les intervenants qui se sont succédé à la tribune lors de cette rencontre d’une journée, initiée par l’association scientifique médicale "Ibn Zahr".

Pour le Pr Nabil Debzi du centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha Pacha d’Alger, "les nouveaux médicaments mis récemment au point en Europe et en Amérique permettent de traiter efficacement 95 % des hépatites", même si, a-t-il fait toutefois remarquer, ces traitements demeurent "trop onéreux".

L’Algérie, a ajouté ce praticien, qui "consacre d’importants efforts pour lutter contre ces maladies", pourrait "engager des négociations et conclure des conventions avec les laboratoires internationaux pour obtenir d’importantes réductions sur les prix de ces médicaments et les mettre à la disposition des malades".

La prévention et le diagnostic précoce demeurent néanmoins "le meilleur moyen" pour éviter la contraction de ces maladies, a encore souligné ce praticien avant d’insister sur l’hygiène hospitalière lors des actions de transfusion sanguine.

Il a salué, en conclusion, le fait que la vaccination des nouveau-nés contre l’hépatite ait été rendue obligatoire depuis 2003 en Algérie.

Pour sa part, le président de l’association "Ibn Zahr", le Dr Mohamed El Hadi Meghadcha, soulignant que l’hépatite virale constitue un "problème de santé publique en Algérie", a estimé à 2,15 % la proportion de la population nationale touchée par l’hépatite B et entre 0,2 % et 0,4 % celle infectée par l’hépatite C.

Les récentes évolutions des procédés de diagnostic et de traitement médicamenteux "ouvrent les portes de l’espoir pour les malades en Algérie", a ajouté ce praticien, relevant que les médicaments utilisés actuellement dans le pays permettaient des taux de guérison "allant jusqu’à 70 % pour les patients atteints de l’hépatite C".

Des hospitalo-universitaires venus d’Oran, de Tlemcen, d’Alger, de Sétif, de Batna, de Constantine et d’Annaba ont pris part à cette rencontre scientifique.

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