L’Etablissement hospitalier universitaire "1er novembre 1954" d’Oran sera le premier hôpital sans tabac à l’échelle nationale. Dans ce sens, une charte sera signée, dimanche, à l’occasion de la journée mondiale anti-tabac, a-t-on appris, jeudi, du directeur général de l’EHU.
"L’EHU d’Oran a été retenu comme pôle de lancement des structures publiques sans tabac et notamment les hôpitaux. L’interdiction touchera les professionnels de la santé qui doivent donner l’exemple et le public venant pour des prestations de soins", a indiqué, à l’APS, le Professeur Mohamed Mansouri, en marge d’une journée de sensibilisation sur les méfaits du tabac.
" L’initiative de l’hôpital sans tabac répond aux préoccupations du ministère de tutelle sur les répercussions du tabac sur la santé de la population.
Le nombre des cancers liés au tabagisme sont en croissance inquiétante et le phénomène touche aussi le consommateur de tabac que le fumeur passif", a encore indiqué le même responsable.
Mohamed Mansouri a souligné que « malgré la loi interdisant le tabac dans les lieux publics, le texte n’a jamais été mis en application, d’où la décision du ministère de la santé de donner un coup de fouet pour permettre aujourd’hui sa mise en oeuvre, en commençant par les hôpitaux ».
Une charte "hôpital sans tabac" sera signée, dimanche prochain, à l’occasion d’une rencontre, prévue à l’EHU "1er Novembre 1954", sur le thème "Lutte anti-tabac : un défi de société".
Pour mettre en £uvre cette décision, les responsables de cet établissement multiplient les actions d’information et de sensibilisation autour de cette thématique. Plus de 500 affiches interdisant le tabac ont été placardées à tous les niveaux de l’EHU et des plaquettes et autres flyers ont été confectionnés pour sensibiliser le large public sur ce problème de santé publique.
La journée "Portes ouvertes" sur la lutte contre le tabagisme organisée, toute la matinée du jeudi, par le service de pneumologie de l’EHU a été une opportunité pour le personnel médical et paramédical de ce service d’aller à la rencontre des fumeurs pour leur prodiguer des conseils et leur proposer leur accompagnement pour sortir de "l’enfer de la nicotine".
Les visiteurs, parmi les "accrocs" de la cigarette, ont eu droit à des examens fonctionnels respiratoires grâce à des appareils spéciaux qui permettent de mesurer le souffle dans le cadre du dépistage de la bronchite chronique obstructive et subir des tests sur la dépendance nicotinique ainsi que des tests psychologiques.
Il est à noter que le service pneumologie de l’EHU, dirigé par le Pr.
Lellou, assure des consultations hebdomadaires dédiées exclusivement aux personnes désirant cesser de fumer. "Nous leur prodiguons des conseils et les encourageant à rompre avec la cigarette. C’est d’abord et avant tout une question de motivation individuelle. Une personne qui cesse de fumer est une grande victoire pour le médecin qui le prend en charge", souligne un praticien de ce service médical.
APS