A la veille du début du mois de Ramadhan, attendu pour jeudi ou vendredi, le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa, est intervenu, ce mercredi, à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne.
Durant l’émission il a annoncé la création d’un Observatoire de veille contre le prosélytisme religieux, les «dérives sectaires et le terrorisme», s’en prenant à des «cheikhs autoproclamés et à des prédicateurs non formés» qui tentent d’introduire dans le pays un courant religieux étranger à «nos valeurs Malékites et Ibadites».
Plus explicite, il observe que le Wahabisme est bénéfique «pour le peuple au sein duquel il est né, et non pas dans notre sphère »
De la période à laquelle débutera le mois Ramadhan, un évènement religieux important dans la tradition Musulmane, le ministre indique qu’il sera fait appel aux données astronomiques, mais également «à nos traditions lesquelles, déclare-t-il, recommandent d’observer de visu l’apparition du croissant lunaire pour commencer à jeuner».
En réponse aux divergences observées, chaque fois, à déterminer, ensemble, le, moment exact où débute cet anniversaire religieux, le ministre annonce que, contrairement aux périodes précédentes, l’Algérie n’entend, désormais, plus s’aligner aveuglement sur les pays Orientaux, habitués à en fixer, seuls, le commencement.
«Nous avons, répète-t-il, nos traditions et nos méthodes, lesquelles nous incitent à guetter l’apparition du croissant lunaire et de la certifier, chaque fois, par des données scientifique ».
Amené à s’exprimer sur le phénomène du gaspillage observé lors du déroulement de cet évènement et s’en prenant aux comportements «effrénés» de consommation boulimique qu’il entraine, chaque fois, M. Mohamed Aissa appelle les ménages à faire preuve de modération et, en même temps, de solidarité envers les démunis, «moins dotés».
Des excès de violence dont font preuve des factions extrémistes en matière de religion, le ministre appelle à la «modération et au juste milieu dans l’exercice de l’Islam tel qui a toujours été prôné par nos aïeux», mettant en garde ceux qui tentent de se mettre en opposition contre la gestion par l’Algérie de la «chose religieuse».